Monday, 25 November 2013

The Global Carbon Budget 2013

Francais
Le Global Carbon Project (Projet de carbone global) est un regroupement de scientifiques du climat qui travaillent ensemble pour améliorer la compréhension du cycle global du carbone et aider à informer les décideurs politiques et la communauté des chercheurs. Chaque année, ils produisent une synthèse sur l’état du budget de carbone global dans un rapport ; leur analyse pour 2013 est disponible sur leur site web avec les données, présentations, vidéos, et les autres documentations.


Leurs résultats présentent une situation extrêmement inquiétante de la planète et indiquent exactement jusqu’à quel niveau les efforts pour inverser la tendance des émissions de CO2 échouent catastrophiquement. Les extraits suivants sont pris de leur site web :

“Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) des combustibles fossiles et la production de ciment ont augmenté de 2,12% en 2012, avec un total de 9,7±0,5 GtC émis dans l’atmosphère, 58% plus qu’en 1990 (l’année de référence du Protocol de Kyoto).

“En 2012, la combustion du charbon était responsable de 43% du total des émissions, le pétrole 33%, le gaz 18%, le ciment 5,3%, et le torchage du gaz 0,6%.”

“En 2012, les émissions globales de CO2 étaient dominées par les émissions de la Chine (27%), les États-Unis (14%), l’Union Européenne (28 états membres ; 10%), et l’Inde (6%)."

 “Les pays contribuant le plus dans les changements des émissions en 2012 étaient la Chine (71% d’augmentation), Les États-Unis (26% d’augmentation), l’Inde (21% d’augmentation), et le Japon (11% d’augmentation)."

Dans les années 1990, la majorité des émissions de CO2 étaient faites par les pays développés ; cette situation s’est maintenant inversée puisque 57% des émissions sont maintenant faites par les pays en voie de développement. Le cas le plus surprenant est l’augmentation énorme de la Chine.
Il y a un peu d’espoir cependant ; les États-Unis ont réduit leurs émissions de 26% et le rapport indique que les émissions de CO2 issues de la déforestation et des autres changements d’utilisation des terres ont diminué de 1.4±0.5 GtC par an dans les années 1990 jusqu’à 0.9±0.5 GtC en moyenne de 2002 à 2012. Cela a été possible à cause de l’application réussie des nouvelles politiques des terres et une meilleure application des lois dans des pays comme le Brésil. De façon globale, la déforestation contribue à seulement 8% de toutes les émissions de CO2, devenant un problème moindre pour le budget global du carbone.

Ce rapport n’est pas une surprise pour beaucoup mais nous invite à réfléchir profondément. L’un des messages les plus inquiétant est que la trajectoire actuelle des émissions est en train de prendre la direction d’un des scénarios les plus extrêmes prédits par l’IPCC : Si nous continuons dans le taux actuel, les températures globales sont prévus d’augmenter jusqu’à 5,4 C d’ici la fin du siècle.

English
The Global Carbon Project is a collection of climate scientists that work together to enhance understanding of the global carbon cycle and help inform policymakers and the research community. Each year they produce a synthesis of the state of the global carbon budget in a report; their analysis for 2013 is available on their website along with data, presentations, videos and other support material. 

Global Carbon Budget 2013


Their results present an extremely worrying situation for the planet, and indicate exactly to what extent global efforts to curb CO2 emissions are failing catastrophically. These quotes are taken from their website:

"Carbon dioxide (CO2) emissions from fossil fuel burning and cement production increased by 2.1% in 2012, with a total of 9.7±0.5 GtC emitted to the atmosphere, 58% higher than in 1990 (the Kyoto Protocol reference year)."

"In 2012, coal burning was responsible for 43% of the total emissions, oil 33%, gas 18%, cement 5.3%, and gas flaring 0.6%."

"In 2012, global CO2 emissions were dominated by emissions from China (27%), the USA (14%), the EU (28 member states; 10%) and India (6%). "

"The countries contributing most to the 2012 change in emissions were China (71% increase), USA (26% decrease), India (21% increase), and Japan (11% increase)."

In the 1990's the majority of CO2 emissions were produced by developed countries; this situation has now reversed as 57% emissions are now produced by developing countries. The most startling figure is the huge increase from China. 
There is some hope, however: the USA has decreased its emissions by 26%, and the report indicates that CO2 emissions from deforestation and other land-use change have decreased from 1.4±0.5 GtC yr-1 during the decade of 1990s to 0.9±0.5 GtC on average during 2003-2012, due to the successful implementation of new land policies and better law enforcement in countries like Brazil. Overall deforestation contributes only 8% of all CO2 emissions, becoming less of an issue for the global carbon budget.
This report comes as no surprise to many but is extremely sobering. One of the most worrying messages is that the current emissions trajectory is tracking one of the most extreme scenarios predicted by the IPCC: if we continue at the current rate, global temperatures are predicted to increase by up to 5.4 C by the end of the century.

Prof Yadvinder Malhi from the University of Oxford has also written an interesting blog article about this report: http://www.yadvindermalhi.org/1/post/2013/11/the-global-carbon-budget-2013.html



Thursday, 21 November 2013

Great apes susceptible to human bacterial infection

FrancaisUne nouvelle étude menée par nos collègues du CIRMF rapporte la détection d’une souche humaine de la bactérie causant la septicémie Staphylococcus aureus chez les chimpanzés et gorilles. Un cas d’infection a entrainé la mort d’un gorille et c’est le premier cas signalé d’une souche humaine de Staphylococcus entrainant la maladie chez les grands singes.
Même si l’étude a été conduite sur des primates en captivité, elle révèle l’importance de protéger les populations sauvages des pathogènes humains dans les zones où les singes et les humains sont fréquemment en contact. Dans le monde de la conservation, cela est d’autant plus important dans les sites d’habituation des singes où des programmes rigoureux de santé à long terme doivent être maintenus.


English
A new study conducted by our colleagues at CIRMF reports the detection of a human strain of  the sepsis-causing bacteria Staphylococcus aureus in chimps and gorillas. One case of infection led to the death of one gorilla, and is the first reported case of the human strain of Staphylococcus causing disease among great apes.
Although the study was conducted on captive apes, it highlights the importance of protecting wild populations from human pathogens in areas where apes and humans are in frequent contact. In the conservation world, this is nowhere more important than at ape habituation sites, where rigorous, long-term health programmes must be sustained.

Reference
Nagel M, Dischinger J, Turck M, Verrier D, Oedenkoven M, Ngoubangoye B, Le Flohic G, Drexler JF, Bierbaum G, Gonzalez JP, 2013. Human-associated Staphylococcus aureus strains within great ape populations in Central Africa (Gabon). Clinical Microbiology and Infection 19:1072-1077.

Botanical updates for Gabon including new species

Francais  
Plusieurs nouvelles études taxonomiques ont été conduites sur la flore du Gabon, révélant de nouvelles espèces :

Une nouvelle espèce de Dracaena du Gabon a été décrite (Dracaena longipetiolata) (Mwachala and Fischer, 2013). Une deuxième nouvelle espèce de Dracaena du Cameroun a été également décrite dans le même article.

Une nouvelle espèce de Cyperus (Cyperus inselbergensis, Cyperaceae) a été décrite dans les inselbergs du Gabon et du Cameroun (Lye, 2013).

Une nouvelle espèce de Torenia (Torenia daubyi, Linderniaceae) a été décrite au Gabon (Fischer and Lachenaud, 2013).

Quatre nouvelles espèces de Campylospermum (C. auriculatum, C. gabonensis, C. gabonensis subsp. australis, C. glaucifolium and C. occidentalis) ont été décrites, toutes endémiques ou sub-endemiques du Gabon (Bissiengou et al., 2013). Les cartes de distribution et les évaluations préliminaires de l’IUCN sont fournies dans l’article.

Des spécimens de Haplocoelum gabonicum (Sapindaceae) des Monts de Cristal et de la République du Congo ont été réexaminés et attribués à un autre genre et renommés Blighiopsis gabonica (Hopkins 2013).

Une révision du genre Cuviera (Rubiacea) a été faite sur des spécimens du bassin du Congo, notamment du Gabon et du Cameroun (Verstraete et al., 2013). Cuveria a été divisé en deux genres : Cuviera et Globulostylis ; comprenant 10 et huit espèces respectivement.
Des échantillons d’herbarium de Sibangea arborescens collectés au Gabon ont été analysés dans une étude des structures florales et de la systématique des Putranjivaceae (Matthews and Endress, 2013).


English
Several new taxonomic studies have been conducted on the flora of Gabon, revealing new species:

A new species of Dracaena from Gabon has been described (Dracaena longipetiolata) (Mwachala and Fischer, 2013). A second new species of Dracaena from Cameroon is also described in the same article.

A new species of Cyperus (Cyperus inselbergensis, Cyperaceae) has been described from the inselbergs of Gabon and Cameroon (Lye, 2013).

A new species of  Torenia (Torenia daubyi, Linderniaceae) has been described from Gabon (Fischer and Lachenaud, 2013).

Four new species of Campylospermum (C. auriculatum, C. gabonensis, C. gabonensis subsp. australis, C. glaucifolium and C. occidentalis have been described, all endemic or sub-endemic to Gabon (Bissiengou et al., 2013). Distribution maps and preliminary IUCN assessments are provided in the article.

Specimens of Haplocoelum gabonicum (Sapindaceae) from the Mont de Cristal and R.Congo have been re-examined, allocated to another genus and renamed Blighiopsis gabonica (Hopkins 2013).

A revision of the genus Cuviera (Rubiacea) has been conducted among specimens from the Congo Basin, including Gabon and Cameroon (Verstraete et al., 2013). Cuviera has been split into two genera: Cuviera and Globulostylis; with 10 and 8 species represented respectively.

Herbarium samples of Sibangea arborescens collected in Gabon have been analysed in a study of the floral structure and systematics of Putranjivaceae (Matthews and Endress, 2013).

References

Bissiengou P, Chatrou LW, Wieringa JJ, Sosef MSM, 2013. Taxonomic novelties in the genus Campylospermum (Ochnaceae). Blumea 58:1-7.

Fischer E, Lachenaud O, 2013. A new species of Torenia (Linderniaceae) from Gabon, remarks on Torenia mannii Skan, and a key to the African and Madagascan Torenia species. Phytotaxa 125:40-46.

Hopkins HCF, 2013. A second species in the little known African genus Blighiopsis (Sapindaceae). Kew Bulletin 68:345-353.

Lye KA, 2013. Studies in African Cyperaceae 38: Cyperus inselbergensis sp nov from inselbergs in Gabon and Cameroun. Nordic Journal of Botany 31:574-576.

Matthews ML, Endress PK, 2013. Comparative floral structure and systematics of the clade of Lophopyxidaceae and Putranjivaceae (Malpighiales). Botanical Journal of the Linnean Society 172:404-448.

Mwachala G, Fischer E, 2013. Two New Species of Dracaena (Asparagaceae, Nolinoideae) from Central Africa, with a Note on the Identity of D. braunii. Novon 22:442-446.

Verstraete B, Lachenaud O, Smets E, Dessein S, Sonke B, 2013. Taxonomy and phylogenetics of Cuviera (Rubiaceae-Vanguerieae) and reinstatement of Globulostylis with the description of three new species. Botanical Journal of the Linnean Society 173:407-441.








Etude des algues au Gabon

Francais
Une étude a été menée sur la distribution et la diversité des algues dans l’ordre des Trentepohliales (Allali et al., 2013). Les échantillons ont été collectés aussi bien dans les environnements forestiers qu’urbains (Libreville et les monts de Cristal). Quatorze espèces d’algues ont été répertoriées, desquelles cinq sont de nouvelles observations sur le continent africain. De plus, une espèce non encore décrite a été découverte.

La thèse doctorale du premier auteur (Allali, 2011), effectuée également sur les algues au Gabon, est disponible en ligne.

English
A study of the distribution and diversity of algae in the order Trentepohliales has been conducted (Allali et al., 2013). Samples were collected from both forest and urban environments (Libreville and the Monts de Cristal). Fourteen algal species were recorded, five of which are new observations for the African continent. In addition, an undescribed species was found.

The first author's doctoral thesis (Allali, 2011), also conducted on algae in Gabon, is available online.

References
Allali HA, Rindi F, Lopez-Bautista JM, 2013. Biodiversity of Trentepohliales (Ulvophyceae, Chlorophyta) in Gabon, Central Africa. Nova Hedwigia 96:309-324.
Allali HA, 2011. Biodiversity and molecular systematics of subaerial algae from Africa and the Neotrpoics. 2011. PhD Thesis, University of Alabama, USA.

Why Gabon's fruit bats should be protected not hunted

Francais
La roussette paillée africaine (Eidolon helvum) est la chauve-souris la plus répandue en Afrique, se trouvant souvent dans de grandes aires de repos en zones urbaines où elle est fréquemment chassée. C’est un important polinisateur et disséminateur de graines qui, par exemple, est un disséminateur primaire des graines pour l’arbre Iroko (Milicia excelsa), espèce clé de voûte majeure pour les gorilles et menacée par la surexploitation. Cependant, E. helvum est probablement mieux connu pour son rôle de vecteur de maladies. Il a aussi été identifié comme réservoir pour des virus zoonotiques potentiels tels que le virus Lagos bat et le virus de Ife.
 
Une nouvelle étude qui a portée sur la manière dont les chauve-souris favorisent la transmission virale a analysé les échantillons de 12 pays africains (le Gabon exclu), notamment les populations insulaires de Sao Tomé et Bioko (Peel et al., 2013). Ils ont trouvé un brassage génétique entre les populations du continent à une plus grande échelle géographique que chez n’importe lequel autre mammifère, ce qui indique des grandes voies de migration. Cependant, les populations insulaires étaient génétiquement distinctes. Ils ont aussi trouvé les anticorps des henipavirus et du virus Lagos bat sur l’étendue de la zone d’étude, suggérant que la persistance des virus dans les populations de chauve-souris est régulée par des facteurs autres que la connectivité.
 
Alors qu’il n’y a aucune d’évidence que les henipavirus et le virus Lagos bat se sont propagés aux humains ou aux animaux domestiques en Afrique, les transmissions entre espèces ont eu lieu dans d’autres pays et peuvent être fatales. Les conséquences pour la santé publique sont donc quelque peu inquiétantes.
 
Par ailleurs, la destruction et la perturbation des colonies sont considérées comme les pires interventions possibles, étant donné que cela peut augmenter la propagation virale et c’est donc très déconseillé dans l’intérêt de la santé publique. Les personnes qui chassent les chauves-souris s’exposent elles-mêmes au plus grand risque d’infection, puisque les virus se transmettent le plus souvent par le sang et la salive.
 
Il est nécessaire de protéger et de gérer les grandes colonies urbaines, dans l’intérêt combiné de la santé publique et pour préserver entièrement le rôle que joue l’espèce dans l’écosystème. Malheureusement, il n’y a pas de conservation active de Eidolon helvum en dehors des aires protégées.
 
English
The straw coloured fruit bat (Eidolon helvum) is Africa's most widespread bat, often found in large roosts in urban areas and frequently hunted. It is an important pollinator and seed disperser, for example it is the primary seed disperser for the African teak tree Milicia excelsa (Iroko) which is a major keystone species for gorillas and threatened from over-exploitation. However, E. helvum is probably better known for its role as a disease vector, as it has also been identified as a reservoir for potentially zoonotic viruses, such as Lagos bat virus and Ife virus.
A new study looking at how the bats faciliate viral transmission has analysed samples from 12 African countries (not Gabon), including island populations such as Sao Tome and Bioko (Peel et al., 2013). They found genetic mixing among mainland populations at a greater geographic scale than for any other mammal, which indicates long migration routes, but the island populations were genetically distinct. They also found antibodies to henipaviruses and Lagos bat viruses in all locations, which suggests that the persistance of viruses in bat populations is regulated by factors other than connectivity.
While there is no evidence that henipavirus and Lagos bat virus has spread to humans or domestic animals in Africa, cross species transmission has occurred in other countries, and can be fatal, so the public health implications are of some concern.
However, culling and colony disturbance is considered to be the worst possible intervention, as this can actually increase viral spread, and is strongly discouraged in the interests of public health. People who hunt bats put themselves at the highest risk of infection, as the viruses are most likely to be transmitted by blood and saliva.
There is a need to protect and manage large urban colonies, both in the interests of public health, and to protect the integral role the species plays in the ecosystem. Unfortunately there is no active conservation of Eidolon helvum outside protected areas.

Reference
Peel AJ, Sargan DR, Baker KS, Hayman DTS, Barr JA, Crameri G, Suu-Ire R, Broder CC, Lembo T, Wang L-F, Fooks AR, Rossiter SJ, Wood JLN, Cunningham AA, 2013. Continent-wide panmixia of an African fruit bat facilitates transmission of potentially zoonotic viruses. Nat Commun 4.

Vieux films documentaires du Gabon disponible sur-ligne

Some old scientific documentary films about Gabon are available for viewing online:

- Les Grands Singes en sursis (1980, CIRMF). Presents the island chimp sanctuary program run by IRET and CIRMF in Ivindo in the 1970's.

- Apotrigona nebulata - Une abeille sociale africaine (1975, CERIMES). Filmed in Ivindo, presents the biology of the social bee Apotrigona nebulata.


- Abeilles forestières africaines (1981, CERIMES). Film about the social bees of Gabon.

- Figuiers tropicaux et pollinisateurs - Relations symbiotiques (1982, CERIMES). Documentary about the symbiotic relationships between figs and their pollinators, filmed in the NE of Gabon.




Wednesday, 20 November 2013

High resolution Global Forest Change map available online

Francais
Des cartes de haute résolution des changements du couvert forestier mondial ont été publiées, et elles sont disponibles sous la forme d’outil interactif en ligne. Publiés dans le magazine Science de ce mois, les chercheurs ont analysé plus de 650.000 images Landsat 7 afin de caractériser l’étendue des forêts et le changement sur tous les continents entre 2000 et 2012. Leurs résultats indiquent que la terre a perdu 2,3 millions km2 de couverture végétale pendant cette période, avec les zones tropicales perdant 2.100 km2 chaque année. Cet outil en ligne permet à l’utilisateur de zoomer dans toutes les régions du monde jusqu’à une résolution de 30 mètres. En zoomant vers le Gabon, la perte relativement faible de forêt, comparée aux autres pays tropicaux, est évidente notamment près de Libreville, Oyem, Moanda, et tout près des routes nationales.

English
High resolution maps of changes in global forest cover have been published, and are available as an interactive online tool.  Published in this month's Science Magazine, the researchers analysed over 650,000 Landsat 7 images to characterise forest extent and change across all continents between 2000 and 2012. Their results indicate that the Earth lost 2.3 million square kilometres of tree cover during this time, with tropical zones losing 2100 km 2 per year.
The online tool permits the user to zoom into any area in the world up to a resolution of 30m. Zooming into Gabon, the relatively low level of forest loss compared to other tropical countries is evident, with forest loss highlighted near Libreville, Oyem, Moanda and adjacent to the national roads.

Hansen MC, Potapov PV, Moore R, Hancher M, Turubanova SA, Tyukavina A, Thau D, Stehman SV, Goetz SJ, Loveland TR, Kommareddy A, Egorov A, Chini L, Justice CO, Townshend JRG, 2013. High-Resolution Global Maps of 21st-Century Forest Cover Change. Science 342:850-853.

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