Une revue d’études antérieures dans la nouvelle édition de
"Philosophical Transactions of the Royal Society B" présente un
tableau sombre du futur des forêts pluvieuses d’Afrique centrale si le contrôle
de la chasse n’est pas effectif. Rédigé par nos collègues de l’Université de
Stirling, Oxford et WCS, l’article examine les données existantes sur l’impact
de la chasse dans la région, discute les facteurs qui favorisent la chasse et
explore les conséquences potentielles à long terme de la chasse face au
changement d’utilisation des terres et le changement climatique.
L’article montre qu’alors que nous avons enregistré le déclin
catastrophique de la mégafaune dans les forêts pluvieuses d’Afrique centrale,
nous commençons seulement à réaliser les sérieuses conséquences de la chasse
abusive sur le fonctionnement des écosystèmes ; notamment la structure des
forêts, la dispersion des graines, la pollinisation, le cycle des éléments
nutritifs du sol et du bilan carbone, et les cascades trophiques qui en découlent.
Toutes les données indiquent que la plupart des animaux chassés en Afrique
centrale sont des frugivores disséminateurs de graines ; il semble que
seules les petites espèces telles que les rongeurs et le céphalophe bleu
montrent une résilience à la chasse. L’élimination des disséminateurs de
graines des forêts a des effets potentiellement catastrophiques puisque la
distribution, la fonction de dissémination des graines et le recyclage des éléments
nutritifs sont aussi modifiés. Les arbres disséminés par les animaux se caractérisent
par une croissance lente, une durée de vie plus longue et une plus grande
densité de bois que les espèces disséminées de façon abiotique. Le remplacement
graduel des arbres disséminés par les animaux par ceux disséminées de façon
abiotique a donc non seulement des conséquences sur la capacité des forêts à
avoir des animaux disséminateurs de graines mais Également sur leur potentiel
de stockage de carbone et par conséquent leur résilience globale au changement
du climat. Ces effets vont certainement Être aggravés par le changement du
climat puisque les périodes sensibles de fructification, liés à la température,
sont perturbées et les changements dans la disponibilité de la nourriture
affecte les densités d’animaux.
L’avenir des forêts d’Afrique centrale dépend de notre capacité à protéger
la communauté d’animaux disséminateurs de graines qui y vit. Les conséquences
de la chasse abusive aggraveront les impacts directs du changement climatique
sur la végétation, déclenchant des réactions en cascades dans la chaine
trophique avec des résultats catastrophiques.
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English
A review study in the new special issue of the Philosophical Transactionsof the Royal Society B presents a grim picture for the future of Central African rainforests if hunting is not brought under control. Authored by our colleagues at the Universities of Stirling, Oxford and WCS, the paper reviews existing data on hunting impacts in the region, discusses the factors that drive hunting and explores the potential long-term consequences of hunting in the face of land-use change and climate change.
The paper shows that while we have registered the catastrophic decline of megafauna in the Central African rainforests, we are only just starting to appreciate the serious consequences overhunting is having on ecosystem functioning, including forest structure, seed dispersal, pollination, soil nutrient cycling and carbon balance, and the resulting trophic cascades.
All data indicate that most hunted animals in Central Africa are seed dispersing frugivores; it seems that only small species such as rodents and blue duiker show any resilience to hunting. The removal of seed-dispersers from the forest has potentially catastrophic effects as species distributions, seed dispersal functions and nutrient cycling are in turn changed. Animal dispersed trees are characterised by slower growth, longer life and higher wood density than abiotically dispersed species, so the gradual replacement of animal-dispersed trees with abiotically dispersed trees not only has consequences for the forests' ability to support seed-dispersing mammals, but also its carbon storage potential and thus global resilience to climate change.These effects are likely to be exacerbated by climate change as sensitive fruiting patters, linked to temperature, are disturbed and changes in food availability affect animal densities.
The future of central African forests depends on our ability to protect its seed-dispersing animal community. The consequences of over-hunting will exacerbate the direct impacts of climate-change on vegetation, triggering trophic cascades with catastrophic results.
This article is Open Access and available free online:
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