Tuesday 20 August 2013

Hunting primates and the risk of disease spread


Francais


Les maladies épidémiques et les risques de transmission interspécifique de maladies, particulièrement entre les primates non humains et humains, sont une préoccupation sérieuse pour les parcs nationaux. Avec une grande diversité de primates non humains au Gabon, la chasse fréquente et la grande circulation de la viande de brousse, le risque d’exposition est élevé, pas seulement pour les chasseurs et les consommateurs de viande de brousse, mais aussi pour les personnes impliquées dans les saisies de la viande de brousse et la manipulation des primates vivants confisqués. Plusieurs foyers dévastateurs d’Ébola – dont on pense qu’ils se sont propagés aux humains à travers un contact direct avec les grands singes – n’ont pas découragé les populations de la chasse des primates, et des chimpanzés et mandrills orphelins continuent d’apparaitre avec une fréquence déprimante à Libreville.
Nos collègues du CIRMF ont examiné les modèles de prévalence et de transmission des Virus Spumeux Simiens (VSS) entre primates non humains et humains au Gabon (Mouinga-Ondeme and Kazanji, 2013). Le virus a été détecté chez les animaux captifs et sauvages et dans les échantillons de viande de brousse des espèces suivantes : C. solatus, C. nictitans, C. cephus, chimpanzés, gorilles et mandrills, (Mouinga-Ondeme et al., 2012). Les mandrills sont infectés avec deux lignées distinctes du nord et du sud de la rivière Ogooué, ce qui est aussi le cas pour deux autres virus (SIVmnd et STLV-1). De plus, le virus est souvent directement transmis entre primate non humains et humains lorsque les derniers sont mordus par les premiers infectés. Dans l’étude du CIRMF, 24% des personnes étudiées qui ont été mordues par les primates non humains en chassant ou en jouant avec des animaux domestiques sont infectées avec le SFV.
L’infection au SFV chez les primates non humains et humains n’est liée à aucune maladie connue et aucun des sujets humains infectés dans l’étude du CIRMF n’a montré de signes de maladie rétrovirale, même 15 années après l’infection. Cependant, ceci ne veut pas dire que la maladie ne peut pas évoluer ; d’autres études ont montré que des lignées recombinantes peuvent se former, entrainant l’émergence de nouveaux virus à pathogénicité plus élevée. Les foyers majeurs de maladies sont apparus du fait de transmission interspécifique d’agents infectieux entre primates non humains et humains et il est important que nous comprenions mieux l’interaction entre l’écologie de l’hôte et l’évolution virale dans l’émergence de nouvelles maladies zoonotiques et le développement des stratégies appropriées de prévention des maladies afin d’améliorer la santé publique au Gabon.

English
Epidemic disease and the risk of cross-species disease transmission, particularly between primates and humans, is a serious concern for the national parks. With a high diversity of non-human primates in Gabon, frequent hunting and the wide circulation of bushmeat, the risk of exposure is high, not just for hunters and the consumers of bushmeat, but for those involved in bushmeat seizures and handling confiscated live primates. Several devastating outbreaks of Ebola - which is thought to have spread to humans through direct contact with apes- have not discouraged people from hunting primates, and orphaned chimpanzees and mandrills appear with depressing frequency in Libreville. 
Our colleagues at CIRMF have been examining the prevalence and transmission patterns of Simian Foamy Virus (SFV) between primates and humans in Gabon (Mouinga-Ondeme and Kazanji, 2013). The virus has been found in C. solatus, C. nictitans, C. cephus, chimps, gorillas and mandrills, in captive and wild animals, and in bushmeat samples (Mouinga-Ondeme et al., 2012). Mandrills are infected with two distinct strains from north and south of the Ogooué River, which is also the case for two other viruses (SIVmnd and STLV-1). 
Furthermore, this virus is directly transmitted between primates and humans, usually when humans are bitten by infected primates. In CIRMF's study, 24% of people studied who had been bitten by primates while hunting or playing with pets then became infected with SFV.   
SFV infection in both primates and humans is not linked to any known disease, and none of the infected human subjects in CIRMF's study have shown signs of retroviral disease, even 15 years following infection. However, this doesn't mean disease cannot evolve; other studies have shown that recombinant strains can form, leading to the emergence of new viruses of greater pathogenicity. Major disease outbreaks have originated from cross-species transmission of infectious agents between primates and humans, and it is important we understand more about the interaction between host ecology and viral evolution in the emergence of new zoonotic diseases, and in the development of appropriate disease prevention strategies for improving public health in Gabon.

References
Mouinga-Ondeme A, Kazanji M, 2013. Simian Foamy Virus in Non-Human Primates and Cross-Species Transmission to Humans in Gabon: An Emerging Zoonotic Disease in Central Africa? Viruses-Basel 5:1536-1552.

Mouinga-Ondémé, A., Caron, M., Nkoghé, D., Telfer, P., Marx, P., Saïb, A., Leroy, E., Gonzalez, J.-P., Gessain, A. & Kazanji, M. (2012). Cross-species transmission of simian foamy virus to humans in rural Gabon, Central Africa. Journal of virology 86, 1255–60.

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