Thursday 19 December 2013

World observes warmest November on record

Francais
Les effets du réchauffement global s’intensifient puisque les relevés montrent que les températures globales ce novembre étaient les plus chaudes enregistrées, de 0.78 C plus grandes que les moyennes globales du 20ème siècle. Encore plus inquiétant, c’est le 345ème mois de suite où les températures globales ont été plus chaudes que les moyennes du 20ème siècle.
Ces analyses sont disponibles au Centre Nationales des Données Climatiques NOAA qui est le plus grand répertoire du monde des données météorologiques et climatiques. Chaque mois, ils fournissent les résumés globaux de l’état du climat.

English
The effects of global warming intensify as records show global temperatures this November were the warmest on record, at 0.78 C  higher than global averages for the 20th century. Even more worryingly, this is the 345th month in a row where global temperatures have been warmer than 20th century averages. 
These analyses can be found at the NOAA's National Climatic Data Center, which is the world's largest repository of weather and climate data. Each month they provide global summaries of the state of the climate. 

Loango hippos love 'l'herbe rampante'

Francais
Une nouvelle étude sur le régime alimentaire des hippopotames à Loango a montré que plus de 80% de leur alimentation est composée de Paspalum vaginatum, une herbe côtière que l’on trouve dans le parc national de Loango, alors qu’elle n’est pas observée dans les zones de pâturage des hippopotames. Desomodium triflorum, une plante dicotylédone, est aussi fréquemment consommée. Les hippopotames sont généralement connus pour être uniquement des mangeurs d’herbes qui consomment accidentellement des plantes dicotylédones. Cette étude est la première à montrer une consommation volontaire des plantes dicotylédones par les hippopotames, et est l’une des premières à avoir été menée sur les hippopotames du Gabon, fournissant des informations de base et utiles sur l’une de nos espèces-phares.

English
A new study on the diet of hippos in Loango has found that more than 80% of its diet is composed of Paspalum vaginatum, a coastal grass which is found in Loango NP, but not observed in hippo grazing lawns. Desomodium triflorum, a dicotyledonous plant, is also frequently consumed. Hippos are generally thought to be uniquely grass eaters that only accidentally consume dicotyledeonous plants. This study is the first to show voluntary consumption of dicotyledeonous plants by hippos, and is one of the first to have been conducted on hippopotamus in Gabon, providing basic, valuable information about one of our flagship species.

Reference
Michez, A., Doucet, J., Dendoncker, N. & Bouché, P. (2013) Preliminary description of the diet of Hippopotamus amphibius L. in Loango National Park (Gabon). Biotechnol. Agron. Soc. Environ, 17, 580–583.

Birougou Mountains are Holocene forest refuge

Francais
Pendant les derniers 20 000 ans, les fluctuations climatiques ont eu un impact significatif sur le couvert végétal dans le bassin du Congo. Il y a environ 18 000 ans, les conditions climatiques étaient plus froides et sèches qu’aujourd’hui, et la forêt pluvieuse du Gabon aurait été fragmentée, avec des grandes zones de savanes. Après cette époque, les fluctuations climatiques ont engendré des périodes d’expansion et de rétraction des forêts, plus particulièrement entre 2000-2500 BP lorsqu’une phase aride marquée aurait précipité la disparition d’une grande partie des forêts. Certaines régions, notamment montagneuses, telles que le Massif du Chaillu et les Monts de Cristals ont probablement servi de refuges forestiers pendant ces phases arides. Une nouvelle étude a empiriquement testé l’hypothèse que les Monts Birougou ont servi de refuge forestier pendant la période de l’Holocènes (11 000 ans à maintenant).
Les chercheurs ont établi des parcelles forestières dans le parc national de Birougou et des parcelles de mosaïques forêts-savanes 15 Km plus loin. Ensuite, ils ont mesuré les données de l’isotope stable du carbone (13C), le carbone organique du sol (COS), et les dates au radiocarbone sur des profils du sol afin de déterminer les changements historiques du couvert végétal.

Leurs résultats indiquent que le couvert de la forêt continue dans les Monts Birougou a en effet persisté depuis au moins 9 000 ans BP et que la région aurait servi de refuge forestier pendant les changements climatiques de l’Holocène. Par contre, les changements de végétation de la forêt à la savane ont été détectés dans la mosaïque forêt-savane adjacente.

English
During the last 20,000 years climatic fluctuations have had a marked impact on the vegetation cover in the Congo Basin. Around 18,000 years ago climatic conditions were colder and drier than today, and Gabon's rainforest is thought to have been fragmented with large areas of savannah. Following this, climatic fluctuations saw respective periods of expansion and retraction of the forests, most notably between 2000-2500 BP when a marked arid phase is thought to have precipitated extensive forest loss. Some areas, particularly mountainous regions such as the Massif du Chaillu and the Monts de Cristals, are widely believed to have served as forest refuges during these arid phases. A new study has empirically tested the hypothesis that the Birougou Mountains served as a forest refuge during the Holocene period  (11,000 to present).
The researchers established forest plots in Birougou NP and savannah plots in a savannah-forest mosaic 150km away, and measured stable carbon isotope data (13C), soil organic carbon (SOC) and radiocarbon dates along soil profiles to determine the history of changes in vegetation cover.
Their results indicated that continuous forest cover within the Birougou mountains has indeed persisted since at least 9000 years BP and the area has served as a forest refuge throughout the Holocene climate change. In contrast, vegetation change from forest to savannah was detected in the adjacent forest-savannah mosaic.

Reference
Pietsch, S.A. & Gautam, S. (2013) Ancient origin of a rainforest in Gabon as revealed by carbon isotope data of vegetation and soil. The Holocene, 23, 1778–1785.

Study detects two species of slender-snouted crocodile in Central Africa

Francais
L’aire de répartition du faux-gavial d'Afrique ou Crocodile à nuque cuirassée (Mecistops cataphractus) s’étend en Afrique de l’ouest et centrale et est une des trois espèces de crocodile présente au Gabon. N’étant pas suffisamment étudié, très peu est connu sur sa distribution et son état de conservation. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’a pas de désignation dans la liste rouge de l’IUCN. Cependant, une nouvelle étude apporte de solides indications qu’il y a en fait deux espèces de Mecistops dans la région. Une équipe de chercheurs de l’Université de Floride a collecté des spécimens de crocodiles à travers l’Afrique de l’ouest et centrale, notamment dans les Parcs Nationaux de l’Ivindo, Plateaux Batéké, Moukalaba-Doudou et Lopé au Gabon. Ils ont utilisé une méthodologie rigoureuse combinant la génétique et les mesures craniométriques pour montrer que deux espèces distinctes sont géographiquement situées en Afrique de l’ouest (Ghana, Côte d’Ivoire) et centrale (RDC, RC, Gabon). La reconnaissance d’espèces cryptiques peut avoir des implications significatives pour la conservation des espèces et cette étude apporte une précieuse contribution aux efforts de conservation en cours pour les crocodiles dans la région.

English
The slender-snouted crocodile (Mecistops cataphractus) ranges across West and Central Africa and is one of 3 crocodile species occurring in Gabon. A lack of research means little is known about it distribution and conservation status and as such it lacks an IUCN red list designation. However, a new study presents strong evidence that there are in fact two species of Mecistops in the region. A team of researchers from the University of Florida collected crocodile specimens across West and Central Africa including Ivindo, Bateke Plateau, Moukalaba-Doudou and Lope NP's in Gabon. They used a rigorous methodology combining genetics with cranial measurements to show two distinct species are geographically situated in West Africa (Gamba, Ivory Coast) and Central Africa (DRC, RC, Gabon).  Recognizing cryptic species can have significant implications for species conservation, and this study provides a valuable contribution to ongoing conservation efforts for crocodiles in the region.

Reference
Shirley, M.H., Vliet, K.A., Carr, A.N. & Austin, J.D. (2014) Rigorous approaches to species delimitation have significant implications for African crocodilian systematics and conservation. Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, 281, 20132483.

Thursday 12 December 2013

Gamba complex wetlands important for elephant conservation

Francais
Le complexe des aires protégées de Gamba est connu pour être un bastion pour les populations d’éléphants, mais le braconnage et le développement de l’utilisation des terres les menacent, en particulier dans les Domaines de Chasse entre les Parcs Nationaux de Loango et Moukalaba-Doudou. La présente étude s’est attelée à comprendre comment les populations d’éléphants sont structurées dans cette région et comment elles se déplacent et utilisent l’habitat. Les individus ont été identifiés génétiquement et suivis par des analyses de plus de 1000 échantillons de fèces collectés dans les Domaines de Chasse de Ngove Ndogo et Sette Cama et aux abords des Parcs Nationaux de Loango et Moukalaba-Doudou.
Leurs résultats ont montré qu’alors que le sex-ratio était égal à l’intérieur des Parcs Nationaux, les femelles étaient plus nombreuses que les males dans les Domaines de Chasse. En fait, les Domaines de Chasse semblent abriter une population résidente d’éléphants dont l’étendue primaire est limitée à cette région. Pendant la saison sèche, les males de cette région préfèrent les zones ouvertes telles que les savanes et les zones humides plus que les femelles. À l’intérieur des parcs nationaux, les éléphants d’Iguela étaient génétiquement distincts de tous les autres dans l’étude, même si quelques mouvements et flux de gènes ont été détectés entre d’autres éléphants de Loango et ceux de l’intérieur des Domaines de Chasse. Il y a également des indications que certains éléphants de Moukalaba-Doudou sortent du parc pendant la saison sèche et y retournent pendant la saison des pluies.
Globalement, les cours d’eau ont joué un rôle important dans les déplacements des éléphants ; la plupart des échantillons ont été collectés près des grands cours d’eau, et la plupart des déplacements ont été détectés entre des cours d’eau.

Les auteurs relèvent l’urgence de la nécessité de protéger les zones humides dans ces Domaines de Chasse ; notamment la zone humide de Koumaga, Sette Cama et Divangui. Avec la désignation de site Ramsar maintenant effective dans le complexe de Gamba, espérons que cela va aider à protéger les ressources critiques des éléphants de Gamba, au moins pour certaines des zones humides dans la région.

English
The Gamba complex of protected areas is known to be a stronghold for elephant populations, but poaching and land-use development threatens them, particularly in the Domaines de Chasse between Loango and Moukalaba-Doudou National Parks. This study set out to understand how elephant populations are structured in this area, and how they move and use the habitat. Individuals were genetically identified and tracked through the analyses of more than 1000 faecal samples collected inside the Domaines de Chasse de Ngove Ndogo and Sette Cama, and in the flanking Loango and Moukalaba-Doudou National Parks.
Their results showed that while the sex ratio was equal inside the national parks, females outnumbered males in the Domaines de Chasse. In fact, the Domaines de chasse appear to support a resident elephant population, whose primary range is restricted to this area. In the dry season, males here preferred open areas such as savannahs and wetlands more than females. Inside the national parks, Iguela elephants were genetically distinct to all others in the study, although some movement and gene flow was detected between other Loango elephants and those inside the Domaines de Chasse. There was also evidence that some Moukalaba-Doudou elephants move out of the park in the dry season and return to the park in the wet season.
Overall, water bodies were found to play in important role in elephant movements; most samples were found near large bodies of water, and most movements were detected between water bodies.
The authors urged for the necessity to protect the critical wetlands in these Domaines de Chasse; notably the Koumaga wetlands, Sette Cama and Divangui. With Ramsar Site designation now in place within the Gamba Complex, this will hopefully help protect critical resources for Gamba's elephants, at least for some of the wetlands in the area.

Eggert, L.S., Buij, R., Lee, M.E., Campbell, P., Dallmeier, F., Fleischer, R.C., Alonso, A. & Maldonado, J.E. (2013) Using Genetic Profiles of African Forest Elephants to Infer Population Structure, Movements, and Habitat Use in a Conservation and Development Landscape in Gabon. Conservation Biology, 00, n/a–n/a.

Wednesday 11 December 2013

A new species of bee for Gabon

Francais
Une nouvelle espèce d’abeille a été décrite au Gabon. L’abeille, Liotrigona gabonensis, a été identifiée à divers endroits à travers le Gabon, mais également en République du Congo et en République Démocratique du Congo. L’espèce fait partie des Meliponini, les abeilles africaines sans aiguillon, desquelles 15 ont été décrites pour le Gabon.

English
A new species of bee in Gabon has been described. The bee, Liotrigona gabonensis has been identified at various locations across Gabon, as well as the R. Congo and the DR Congo. The species is part of the Meliponini, the African stingless bees, of which 15 are described for Gabon.


Reference
Pauly, A. & Fabre Anguilet, E.C. (2013) Description de Liotrigona gabonensis sp. nov., et quelques corrections à la synonymie des espèces africaines de mélipones (Hymenoptera : Apoidea : Apinae : Meliponini) Alain. Belgian Journal of Entomology, 13, 1–13.

Improving the precision of carbon estimates in Gabon's forests

FrancaisLes estimations précises et vérifiables des stocks de carbone forestiers en Afrique centrale sont essentielles pour la prise des décisions politiques éclairées, mais les méthodes existantes ont encore des inconvénients propres. Mesurer le carbone forestier dépend des mesures de biomasse de chaque arbre qui peut seulement être directement mesuré par des moyens destructifs. Alors, la plupart des estimations sont basées sur d’autres caractéristiques telles que le diamètre ou la taille qui sont utilisés en conjonction avec les équations allométriques, permettant ainsi de prédire la biomasse. L’inconvénient est qu’il y a un manque cruelle de donnés d’Afrique pour construire ces équations. Les équations allométriques communément utilisées ont donc été développées en utilisant les données d’Amérique du sud où les relations entre la taille des arbres, leur diamètre et la biomasse peuvent être très différentes des espèces d’arbres d’Afrique centrale. Cependant, limiter les études aux équations allométriques développées sur des sites spécifiques en Afrique peut aussi engendrer un biais à cause de la taille des échantillons qui est généralement petite.
Une étude récente menée par les chercheurs de l’IRET a examiné ce problème. Ils ont pris des mesures directes de la biomasse de 101 arbres coupés dans la concession forestière d’Olam à Makokou et ils ont développé une série d’équations allométriques spécifiques à chaque site. Ils les ont alors testés contre quelques-unes des équations allométriques les plus utilisées dans la littérature. Bien que toutes les équations publiées ne fussent pas invalides dans leur site d’étude, plusieurs l’étaient et ils ont trouvé que l’une des équations allométriques la plus communément appliquée à l’Afrique centrale (l’équation de Chave et al. pour les forêts humides) surestimait la biomasse d’environ 40%.
Alors que les biais spécifiques aux sites peuvent avoir peu d’importance à une échelle globale, cette étude certainement soulève l’importance d’améliorer notre connaissance des espèces d’arbres africains pour des mesures plus exactes et précises de la biomasse.



English
Precise and verifiable estimates of forest carbon stocks in central Africa are essential for informed policy decisions, but the existing methods have inherent drawbacks. Measuring forest carbon relies on the biomass measurement of individual trees, which can only be directly measured through destructive means. Therefore, most estimates are based on other characteristics such as diameter or height, that are used in conjunction with an allometric equation that then allows biomass to be predicted. The drawback is that there is a sore lack of data from Africa to build these equations, so the allometric equations most commonly used have been developed using data from South America, where the relationships between tree height, diameter and biomass are better established, but may be very different to Central African tree species. However, restricting studies to allometric equations developed from specific sites in Africa may also incur a bias as sample sizes are generally very small.
A recent study led by IRET researchers examines this problem. They took direct biomass measurements of 101 harvested trees from the Makokou Olam logging concession and developed a series of site-specific allometric equations, which they then put to the test against some of the most widely used allometric equations in the literature. While not all published equations were invalid at their study site, several were, and they found that one of the most commonly used allometric equations applied in Central Africa (Chave et al's equation for moist forest) overestimated biomass by around 40%.
While site-specific biases may have little relevance at a global scale, this study certainly raises the importance of increasing our knowledge of African tree species for more accurate and precise biomass measurements.

Reference
Ngomanda, A., Laurier, N., Obiang, E., Lebamba, J., Moundounga, Q., Gomat, H., Sidoine, G., Loumeto, J., Midoko, D., Kossi, F., Zinga, R., Henga, K., Bobé, B., Mikala, C., Nyangadouma, R., Lépengué, N., Mbatchi, B. & Picard, N. (2014) Site-specific versus pantropical allometric equations: Which option to estimate the biomass of a moist central African forest? Forest Ecology and Management, i, 1–9.

Okoume trees reveal their own history in logging concession

Francais

Les patrons de distribution de la taille des arbres donnent une signature qui peut révéler des informations en lien avec l’histoire et la dynamique des populations d’arbres. La forme de ces distributions peut indiquer des perturbations passés (tels que ceux causés par la présence historique des hommes), et peut montrer si les populations d’arbres sont vieilles et diminuent naturellement, ou recrutent activement.

Ceci a été le sujet d’une étude récente menée par une équipe de chercheurs de l’IRET qui ont regardé les patrons de distribution des diamètres des arbres Azobe et Okoumé dans une concession forestière de Rougier dans le Haut Abanga. Alors que l’Azobe semblait être à l’équilibre démographique, les populations d’Okoumé dans cette concession ont les caractéristiques d’une population vieille et naturellement déclinante. Les auteurs expliquent cela à travers l’histoire des activités humaines dans la région. Après avoir été habitée par les hommes, l’agriculture sur brulis à travers la forêt pourrait avoir créé des ouvertures de la canopée qui ont favorisé le recrutement de l’Okoumé. Cependant, une fois que la forêt s’est vidée des hommes à la suite du « regroupement » des années 1950, les opportunités de recrutement de cette espèce pionnière sont devenues rares et la population a commencé à diminuer.

Les études telles que celle-ci montrent comment l’histoire humaine est interconnectée avec celle du paysage et comment les perturbations du passée peuvent laisser des signatures dans la forêt pendant encore des décennies.

English
The distribution patterns of tree sizes provides a signature that can reveal information about the forest's history and the dynamics of the tree populations. The shape of these distributions can indicate past disturbance events (such as those caused by historical human presence), and can show if the tree populations are old and naturally declining, or are actively recruiting. This was the subject of a recent study led by a team of IRET researchers who looked at the distribution patterns of  Azobe and Okoume tree diameters in the Rougier Forestry Concession in the Haut Abanga. While Azobe appeared to be in demographic balance, the okoume population in this concession has the characteristics of an old, naturally declining population. The authors explain this through the history of human activity in the area. Once populated by humans, slash and burn agriculture throughout the forest would have created the forest canopy openings that favoured Okoume recruitment. However, once the forest emptied of people following the 1950's 'regroupement', recruitment opportunities for this pioneer species became rare and the population began to decline.
Studies such as these show how interlinked human history is with that of the landscape, and how past disturbance events can leave signatures in the forest for decades to come.

Reference
Engone Obiang, N.L., Ngomanda, A., Hymas, O., Chézeauxl, É. & Picard, N. (2014) Diagnosing the demographic balance of two light-demanding tree species populations in central Africa from their diameter distribution. Forest Ecology and Management, 313, 55–62.

Monday 25 November 2013

The Global Carbon Budget 2013

Francais
Le Global Carbon Project (Projet de carbone global) est un regroupement de scientifiques du climat qui travaillent ensemble pour améliorer la compréhension du cycle global du carbone et aider à informer les décideurs politiques et la communauté des chercheurs. Chaque année, ils produisent une synthèse sur l’état du budget de carbone global dans un rapport ; leur analyse pour 2013 est disponible sur leur site web avec les données, présentations, vidéos, et les autres documentations.


Leurs résultats présentent une situation extrêmement inquiétante de la planète et indiquent exactement jusqu’à quel niveau les efforts pour inverser la tendance des émissions de CO2 échouent catastrophiquement. Les extraits suivants sont pris de leur site web :

“Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) des combustibles fossiles et la production de ciment ont augmenté de 2,12% en 2012, avec un total de 9,7±0,5 GtC émis dans l’atmosphère, 58% plus qu’en 1990 (l’année de référence du Protocol de Kyoto).

“En 2012, la combustion du charbon était responsable de 43% du total des émissions, le pétrole 33%, le gaz 18%, le ciment 5,3%, et le torchage du gaz 0,6%.”

“En 2012, les émissions globales de CO2 étaient dominées par les émissions de la Chine (27%), les États-Unis (14%), l’Union Européenne (28 états membres ; 10%), et l’Inde (6%)."

 “Les pays contribuant le plus dans les changements des émissions en 2012 étaient la Chine (71% d’augmentation), Les États-Unis (26% d’augmentation), l’Inde (21% d’augmentation), et le Japon (11% d’augmentation)."

Dans les années 1990, la majorité des émissions de CO2 étaient faites par les pays développés ; cette situation s’est maintenant inversée puisque 57% des émissions sont maintenant faites par les pays en voie de développement. Le cas le plus surprenant est l’augmentation énorme de la Chine.
Il y a un peu d’espoir cependant ; les États-Unis ont réduit leurs émissions de 26% et le rapport indique que les émissions de CO2 issues de la déforestation et des autres changements d’utilisation des terres ont diminué de 1.4±0.5 GtC par an dans les années 1990 jusqu’à 0.9±0.5 GtC en moyenne de 2002 à 2012. Cela a été possible à cause de l’application réussie des nouvelles politiques des terres et une meilleure application des lois dans des pays comme le Brésil. De façon globale, la déforestation contribue à seulement 8% de toutes les émissions de CO2, devenant un problème moindre pour le budget global du carbone.

Ce rapport n’est pas une surprise pour beaucoup mais nous invite à réfléchir profondément. L’un des messages les plus inquiétant est que la trajectoire actuelle des émissions est en train de prendre la direction d’un des scénarios les plus extrêmes prédits par l’IPCC : Si nous continuons dans le taux actuel, les températures globales sont prévus d’augmenter jusqu’à 5,4 C d’ici la fin du siècle.

English
The Global Carbon Project is a collection of climate scientists that work together to enhance understanding of the global carbon cycle and help inform policymakers and the research community. Each year they produce a synthesis of the state of the global carbon budget in a report; their analysis for 2013 is available on their website along with data, presentations, videos and other support material. 

Global Carbon Budget 2013


Their results present an extremely worrying situation for the planet, and indicate exactly to what extent global efforts to curb CO2 emissions are failing catastrophically. These quotes are taken from their website:

"Carbon dioxide (CO2) emissions from fossil fuel burning and cement production increased by 2.1% in 2012, with a total of 9.7±0.5 GtC emitted to the atmosphere, 58% higher than in 1990 (the Kyoto Protocol reference year)."

"In 2012, coal burning was responsible for 43% of the total emissions, oil 33%, gas 18%, cement 5.3%, and gas flaring 0.6%."

"In 2012, global CO2 emissions were dominated by emissions from China (27%), the USA (14%), the EU (28 member states; 10%) and India (6%). "

"The countries contributing most to the 2012 change in emissions were China (71% increase), USA (26% decrease), India (21% increase), and Japan (11% increase)."

In the 1990's the majority of CO2 emissions were produced by developed countries; this situation has now reversed as 57% emissions are now produced by developing countries. The most startling figure is the huge increase from China. 
There is some hope, however: the USA has decreased its emissions by 26%, and the report indicates that CO2 emissions from deforestation and other land-use change have decreased from 1.4±0.5 GtC yr-1 during the decade of 1990s to 0.9±0.5 GtC on average during 2003-2012, due to the successful implementation of new land policies and better law enforcement in countries like Brazil. Overall deforestation contributes only 8% of all CO2 emissions, becoming less of an issue for the global carbon budget.
This report comes as no surprise to many but is extremely sobering. One of the most worrying messages is that the current emissions trajectory is tracking one of the most extreme scenarios predicted by the IPCC: if we continue at the current rate, global temperatures are predicted to increase by up to 5.4 C by the end of the century.

Prof Yadvinder Malhi from the University of Oxford has also written an interesting blog article about this report: http://www.yadvindermalhi.org/1/post/2013/11/the-global-carbon-budget-2013.html



Thursday 21 November 2013

Great apes susceptible to human bacterial infection

FrancaisUne nouvelle étude menée par nos collègues du CIRMF rapporte la détection d’une souche humaine de la bactérie causant la septicémie Staphylococcus aureus chez les chimpanzés et gorilles. Un cas d’infection a entrainé la mort d’un gorille et c’est le premier cas signalé d’une souche humaine de Staphylococcus entrainant la maladie chez les grands singes.
Même si l’étude a été conduite sur des primates en captivité, elle révèle l’importance de protéger les populations sauvages des pathogènes humains dans les zones où les singes et les humains sont fréquemment en contact. Dans le monde de la conservation, cela est d’autant plus important dans les sites d’habituation des singes où des programmes rigoureux de santé à long terme doivent être maintenus.


English
A new study conducted by our colleagues at CIRMF reports the detection of a human strain of  the sepsis-causing bacteria Staphylococcus aureus in chimps and gorillas. One case of infection led to the death of one gorilla, and is the first reported case of the human strain of Staphylococcus causing disease among great apes.
Although the study was conducted on captive apes, it highlights the importance of protecting wild populations from human pathogens in areas where apes and humans are in frequent contact. In the conservation world, this is nowhere more important than at ape habituation sites, where rigorous, long-term health programmes must be sustained.

Reference
Nagel M, Dischinger J, Turck M, Verrier D, Oedenkoven M, Ngoubangoye B, Le Flohic G, Drexler JF, Bierbaum G, Gonzalez JP, 2013. Human-associated Staphylococcus aureus strains within great ape populations in Central Africa (Gabon). Clinical Microbiology and Infection 19:1072-1077.

Botanical updates for Gabon including new species

Francais  
Plusieurs nouvelles études taxonomiques ont été conduites sur la flore du Gabon, révélant de nouvelles espèces :

Une nouvelle espèce de Dracaena du Gabon a été décrite (Dracaena longipetiolata) (Mwachala and Fischer, 2013). Une deuxième nouvelle espèce de Dracaena du Cameroun a été également décrite dans le même article.

Une nouvelle espèce de Cyperus (Cyperus inselbergensis, Cyperaceae) a été décrite dans les inselbergs du Gabon et du Cameroun (Lye, 2013).

Une nouvelle espèce de Torenia (Torenia daubyi, Linderniaceae) a été décrite au Gabon (Fischer and Lachenaud, 2013).

Quatre nouvelles espèces de Campylospermum (C. auriculatum, C. gabonensis, C. gabonensis subsp. australis, C. glaucifolium and C. occidentalis) ont été décrites, toutes endémiques ou sub-endemiques du Gabon (Bissiengou et al., 2013). Les cartes de distribution et les évaluations préliminaires de l’IUCN sont fournies dans l’article.

Des spécimens de Haplocoelum gabonicum (Sapindaceae) des Monts de Cristal et de la République du Congo ont été réexaminés et attribués à un autre genre et renommés Blighiopsis gabonica (Hopkins 2013).

Une révision du genre Cuviera (Rubiacea) a été faite sur des spécimens du bassin du Congo, notamment du Gabon et du Cameroun (Verstraete et al., 2013). Cuveria a été divisé en deux genres : Cuviera et Globulostylis ; comprenant 10 et huit espèces respectivement.
Des échantillons d’herbarium de Sibangea arborescens collectés au Gabon ont été analysés dans une étude des structures florales et de la systématique des Putranjivaceae (Matthews and Endress, 2013).


English
Several new taxonomic studies have been conducted on the flora of Gabon, revealing new species:

A new species of Dracaena from Gabon has been described (Dracaena longipetiolata) (Mwachala and Fischer, 2013). A second new species of Dracaena from Cameroon is also described in the same article.

A new species of Cyperus (Cyperus inselbergensis, Cyperaceae) has been described from the inselbergs of Gabon and Cameroon (Lye, 2013).

A new species of  Torenia (Torenia daubyi, Linderniaceae) has been described from Gabon (Fischer and Lachenaud, 2013).

Four new species of Campylospermum (C. auriculatum, C. gabonensis, C. gabonensis subsp. australis, C. glaucifolium and C. occidentalis have been described, all endemic or sub-endemic to Gabon (Bissiengou et al., 2013). Distribution maps and preliminary IUCN assessments are provided in the article.

Specimens of Haplocoelum gabonicum (Sapindaceae) from the Mont de Cristal and R.Congo have been re-examined, allocated to another genus and renamed Blighiopsis gabonica (Hopkins 2013).

A revision of the genus Cuviera (Rubiacea) has been conducted among specimens from the Congo Basin, including Gabon and Cameroon (Verstraete et al., 2013). Cuviera has been split into two genera: Cuviera and Globulostylis; with 10 and 8 species represented respectively.

Herbarium samples of Sibangea arborescens collected in Gabon have been analysed in a study of the floral structure and systematics of Putranjivaceae (Matthews and Endress, 2013).

References

Bissiengou P, Chatrou LW, Wieringa JJ, Sosef MSM, 2013. Taxonomic novelties in the genus Campylospermum (Ochnaceae). Blumea 58:1-7.

Fischer E, Lachenaud O, 2013. A new species of Torenia (Linderniaceae) from Gabon, remarks on Torenia mannii Skan, and a key to the African and Madagascan Torenia species. Phytotaxa 125:40-46.

Hopkins HCF, 2013. A second species in the little known African genus Blighiopsis (Sapindaceae). Kew Bulletin 68:345-353.

Lye KA, 2013. Studies in African Cyperaceae 38: Cyperus inselbergensis sp nov from inselbergs in Gabon and Cameroun. Nordic Journal of Botany 31:574-576.

Matthews ML, Endress PK, 2013. Comparative floral structure and systematics of the clade of Lophopyxidaceae and Putranjivaceae (Malpighiales). Botanical Journal of the Linnean Society 172:404-448.

Mwachala G, Fischer E, 2013. Two New Species of Dracaena (Asparagaceae, Nolinoideae) from Central Africa, with a Note on the Identity of D. braunii. Novon 22:442-446.

Verstraete B, Lachenaud O, Smets E, Dessein S, Sonke B, 2013. Taxonomy and phylogenetics of Cuviera (Rubiaceae-Vanguerieae) and reinstatement of Globulostylis with the description of three new species. Botanical Journal of the Linnean Society 173:407-441.








Etude des algues au Gabon

Francais
Une étude a été menée sur la distribution et la diversité des algues dans l’ordre des Trentepohliales (Allali et al., 2013). Les échantillons ont été collectés aussi bien dans les environnements forestiers qu’urbains (Libreville et les monts de Cristal). Quatorze espèces d’algues ont été répertoriées, desquelles cinq sont de nouvelles observations sur le continent africain. De plus, une espèce non encore décrite a été découverte.

La thèse doctorale du premier auteur (Allali, 2011), effectuée également sur les algues au Gabon, est disponible en ligne.

English
A study of the distribution and diversity of algae in the order Trentepohliales has been conducted (Allali et al., 2013). Samples were collected from both forest and urban environments (Libreville and the Monts de Cristal). Fourteen algal species were recorded, five of which are new observations for the African continent. In addition, an undescribed species was found.

The first author's doctoral thesis (Allali, 2011), also conducted on algae in Gabon, is available online.

References
Allali HA, Rindi F, Lopez-Bautista JM, 2013. Biodiversity of Trentepohliales (Ulvophyceae, Chlorophyta) in Gabon, Central Africa. Nova Hedwigia 96:309-324.
Allali HA, 2011. Biodiversity and molecular systematics of subaerial algae from Africa and the Neotrpoics. 2011. PhD Thesis, University of Alabama, USA.

Why Gabon's fruit bats should be protected not hunted

Francais
La roussette paillée africaine (Eidolon helvum) est la chauve-souris la plus répandue en Afrique, se trouvant souvent dans de grandes aires de repos en zones urbaines où elle est fréquemment chassée. C’est un important polinisateur et disséminateur de graines qui, par exemple, est un disséminateur primaire des graines pour l’arbre Iroko (Milicia excelsa), espèce clé de voûte majeure pour les gorilles et menacée par la surexploitation. Cependant, E. helvum est probablement mieux connu pour son rôle de vecteur de maladies. Il a aussi été identifié comme réservoir pour des virus zoonotiques potentiels tels que le virus Lagos bat et le virus de Ife.
 
Une nouvelle étude qui a portée sur la manière dont les chauve-souris favorisent la transmission virale a analysé les échantillons de 12 pays africains (le Gabon exclu), notamment les populations insulaires de Sao Tomé et Bioko (Peel et al., 2013). Ils ont trouvé un brassage génétique entre les populations du continent à une plus grande échelle géographique que chez n’importe lequel autre mammifère, ce qui indique des grandes voies de migration. Cependant, les populations insulaires étaient génétiquement distinctes. Ils ont aussi trouvé les anticorps des henipavirus et du virus Lagos bat sur l’étendue de la zone d’étude, suggérant que la persistance des virus dans les populations de chauve-souris est régulée par des facteurs autres que la connectivité.
 
Alors qu’il n’y a aucune d’évidence que les henipavirus et le virus Lagos bat se sont propagés aux humains ou aux animaux domestiques en Afrique, les transmissions entre espèces ont eu lieu dans d’autres pays et peuvent être fatales. Les conséquences pour la santé publique sont donc quelque peu inquiétantes.
 
Par ailleurs, la destruction et la perturbation des colonies sont considérées comme les pires interventions possibles, étant donné que cela peut augmenter la propagation virale et c’est donc très déconseillé dans l’intérêt de la santé publique. Les personnes qui chassent les chauves-souris s’exposent elles-mêmes au plus grand risque d’infection, puisque les virus se transmettent le plus souvent par le sang et la salive.
 
Il est nécessaire de protéger et de gérer les grandes colonies urbaines, dans l’intérêt combiné de la santé publique et pour préserver entièrement le rôle que joue l’espèce dans l’écosystème. Malheureusement, il n’y a pas de conservation active de Eidolon helvum en dehors des aires protégées.
 
English
The straw coloured fruit bat (Eidolon helvum) is Africa's most widespread bat, often found in large roosts in urban areas and frequently hunted. It is an important pollinator and seed disperser, for example it is the primary seed disperser for the African teak tree Milicia excelsa (Iroko) which is a major keystone species for gorillas and threatened from over-exploitation. However, E. helvum is probably better known for its role as a disease vector, as it has also been identified as a reservoir for potentially zoonotic viruses, such as Lagos bat virus and Ife virus.
A new study looking at how the bats faciliate viral transmission has analysed samples from 12 African countries (not Gabon), including island populations such as Sao Tome and Bioko (Peel et al., 2013). They found genetic mixing among mainland populations at a greater geographic scale than for any other mammal, which indicates long migration routes, but the island populations were genetically distinct. They also found antibodies to henipaviruses and Lagos bat viruses in all locations, which suggests that the persistance of viruses in bat populations is regulated by factors other than connectivity.
While there is no evidence that henipavirus and Lagos bat virus has spread to humans or domestic animals in Africa, cross species transmission has occurred in other countries, and can be fatal, so the public health implications are of some concern.
However, culling and colony disturbance is considered to be the worst possible intervention, as this can actually increase viral spread, and is strongly discouraged in the interests of public health. People who hunt bats put themselves at the highest risk of infection, as the viruses are most likely to be transmitted by blood and saliva.
There is a need to protect and manage large urban colonies, both in the interests of public health, and to protect the integral role the species plays in the ecosystem. Unfortunately there is no active conservation of Eidolon helvum outside protected areas.

Reference
Peel AJ, Sargan DR, Baker KS, Hayman DTS, Barr JA, Crameri G, Suu-Ire R, Broder CC, Lembo T, Wang L-F, Fooks AR, Rossiter SJ, Wood JLN, Cunningham AA, 2013. Continent-wide panmixia of an African fruit bat facilitates transmission of potentially zoonotic viruses. Nat Commun 4.

Vieux films documentaires du Gabon disponible sur-ligne

Some old scientific documentary films about Gabon are available for viewing online:

- Les Grands Singes en sursis (1980, CIRMF). Presents the island chimp sanctuary program run by IRET and CIRMF in Ivindo in the 1970's.

- Apotrigona nebulata - Une abeille sociale africaine (1975, CERIMES). Filmed in Ivindo, presents the biology of the social bee Apotrigona nebulata.


- Abeilles forestières africaines (1981, CERIMES). Film about the social bees of Gabon.

- Figuiers tropicaux et pollinisateurs - Relations symbiotiques (1982, CERIMES). Documentary about the symbiotic relationships between figs and their pollinators, filmed in the NE of Gabon.




Wednesday 20 November 2013

High resolution Global Forest Change map available online

Francais
Des cartes de haute résolution des changements du couvert forestier mondial ont été publiées, et elles sont disponibles sous la forme d’outil interactif en ligne. Publiés dans le magazine Science de ce mois, les chercheurs ont analysé plus de 650.000 images Landsat 7 afin de caractériser l’étendue des forêts et le changement sur tous les continents entre 2000 et 2012. Leurs résultats indiquent que la terre a perdu 2,3 millions km2 de couverture végétale pendant cette période, avec les zones tropicales perdant 2.100 km2 chaque année. Cet outil en ligne permet à l’utilisateur de zoomer dans toutes les régions du monde jusqu’à une résolution de 30 mètres. En zoomant vers le Gabon, la perte relativement faible de forêt, comparée aux autres pays tropicaux, est évidente notamment près de Libreville, Oyem, Moanda, et tout près des routes nationales.

English
High resolution maps of changes in global forest cover have been published, and are available as an interactive online tool.  Published in this month's Science Magazine, the researchers analysed over 650,000 Landsat 7 images to characterise forest extent and change across all continents between 2000 and 2012. Their results indicate that the Earth lost 2.3 million square kilometres of tree cover during this time, with tropical zones losing 2100 km 2 per year.
The online tool permits the user to zoom into any area in the world up to a resolution of 30m. Zooming into Gabon, the relatively low level of forest loss compared to other tropical countries is evident, with forest loss highlighted near Libreville, Oyem, Moanda and adjacent to the national roads.

Hansen MC, Potapov PV, Moore R, Hancher M, Turubanova SA, Tyukavina A, Thau D, Stehman SV, Goetz SJ, Loveland TR, Kommareddy A, Egorov A, Chini L, Justice CO, Townshend JRG, 2013. High-Resolution Global Maps of 21st-Century Forest Cover Change. Science 342:850-853.

Friday 25 October 2013

High frog diversity in Batéké Plateau

Francais
Une nouvelle étude décrit le premier inventaire des amphibiens effectué dans le parc national des Plateaux Batéké (Zimkus and Larson, 2013). Au total, 64 spécimens de grenouilles adultes et 84 têtards ont été collectés sur cinq sites, desquels 18 espèces ont été répertoriées.  De plus, quatre nouvelles découvertes pour le pays ont été faites : Kassina maculosa, Phrynobatrachus ruthbeateae, Ptychadena uzungwensis et Xenopus pygmaeus.

Les échantillons ont été analysés pour la présence de Batrachochytrium dendrobatidis (Bd), le champignon qui est à l’origine de la maladie des amphibiens chytridiomycosis. Cette maladie est reconnue pour avoir provoqué le déclin catastrophique des populations d’amphibiens dans le monde. Tous les échantillons se sont avérés négatifs, procurant des informations importantes sur une plus grande distribution de Bd à travers le Gabon. À ce jour, toutes les analyses de Bd effectués à Lastourville, Lebamba, au parc national de la Lopé, Gamba, et Libreville se sont révélées négatives (Daversa et al., 2011; Gratwicke et al., 2011), alors qu’il a été détecté dans les parc nationaux des Monts de Cristal et de l’Ivindo (Bell et al., 2011).

À cause de la durée restreinte de l’étude, les auteurs suggèrent que la région abrite une grande diversité d’espèces d’amphibiens. Cette étude a apporté un certain nombre de nouveaux ajouts à la faune herpétologique connue du Gabon et souligne l’importance de la conservation de l’habitat de savane au sud-est du Gabon.

English
A new study describes the first amphibian inventory conducted for Batéké Plateau National Park (Zimkus and Larson, 2013). In total, 64 adult and 84 tadpole specimens were collected at 5 sites, from which 18 species were recorded. In addition, four new country records were recorded: these are Kassina maculosa, Phrynobatrachus ruthbeateae, Ptychadena uzungwensis and Xenopus pygmaeus.
Samples were tested for the presence of Batrachochytrium dendrobatidis (Bd), the fungus that causes the infectious disease amphibian chytridiomycosis, which is thought to have cause devestating declines in amphibian populations worldwide. All samples were negative, adding important information to a growing picture of Bd distribution across Gabon. To date, Bd tests conducted in Lastourville, Lebamba, Lope NP, Gamba and Libreville have all proved negative (Daversa et al., 2011; Gratwicke et al., 2011), whereas it has been detected in Monts de Cristal and Ivindo National Parks (Bell et al., 2011).
Given the short survey period, the authors suggest that the region supports a high species richness of amphibians. This survey resulted in a number of new additions to the known Gabonese herpetofauna and supports the importance of the conservation of the savanna habitat in southeast Gabon.

References
Zimkus, B.M. & Larson, J.G. (2013) Assessment of the amphibians of Batéké Plateau National Park , Gabon , including results of chytrid pathogen tests. Salamandra, 49, 159–170.

Gratwicke, B., Alonso, A., Elie, T., Kolowski, J., Lock, J., Rotzel, N., Sevin, J. & Fleischer., R.C. (2011) Batrachochytrium dendrobatidis not detected on amphibians from two lowland sites in Gabon, Africa. Herpetological Review, 42, 69–71.
Bell RC, Gata Garcia A V, Stuart BL, Zamudio KR (2011) High Prevalence of the Amphibian Chytrid Pathogen in Gabon. EcoHealth 8: 116–120.
Daversa D, Bosch J, Jeffery K (2011) First survey of the disease-causing fungus, Batrachochytrium dendrobatidis, in amphibian populations of tropical areas of Gabon, Africa. Herpetological Review 42: 67–69.




Wednesday 23 October 2013

Global ivory trade highest in 16 years

Francais
Une nouvelle étude a analysé les données du Système d’information sur le commerce des éléphants (ETIS), une base de données mondiale des saisies signalées d’ivoire illégal. Les données de saisies sont bien connues pour être difficiles à interpréter à cause du biais du niveau de chaque pays sur les taux de déclaration. Cependant, les auteurs ont développé un cadre de modélisation statistique pour parer à cette situation, et ils ont présenté un tableau particulièrement inquiétant des tendances globales et régionales du commerce de l’ivoire. Ils ont examiné l’activité du commerce de l’’ivoire en utilisant deux indices : le nombre total de transactions (Indice des Transactions) et le poids total des transactions (Indice de Poids).

Leurs résultats montrent que le commerce illégal de l’ivoire est en train d’augmenter à des taux alarmants et qu’il est à son plus haut niveau depuis 16 années. Globalement, l’activité a doublé de 2007 à 2011, principalement due à l’augmentation de la consommation en Chine et en Thaïlande.

Plus de 70% des transactions étaient des envois sous forme de petits objets façonnés, ce qui est attribué à l’augmentation de la consommation en Chine. Plus de 70% du poids des ivoires étaient de gros envoies d’ivoire brut de plus de 100 kg provenant principalement d’Afrique centrale et de l’est pour l’Asie.

Ces données choquantes ne sont pas surprenantes, surtout après les récentes études montrant un déclin drastique des populations d’éléphants en Afrique centrale, notamment au Gabon. Le challenge est de fournir une protection efficace pour nos éléphants restant avant qu’il ne soit trop tard.

English
A new study has analysed data from The Elephant Trade Information System, a global database of reported seizures of illegal ivory. Seizure data is notoriously difficult to interpret, because of country-level biases in reporting rates. However the authors have developed a new statistical modelling framework to counter this, and presented a worrying picture of global and regional trends in the ivory trade.They examined ivory trafficking activity using two indices: the total number of transactions (Transactions Index), and the total weight of transactions (Weight Index).
Their results show that the illegal ivory trade is increasing at an alarming rate, and is at its highest in 16 years. Globally, activity has doubled from 2007-2011, mainly due to increased consumption in China and Thailand.
Over 70% of the transactions were from shipments in small, worked objects, which is attributed to increased consumption in China. Over 70% of the ivory weight was from large shipments of raw ivory over 100kg mainly moving from Central and East African to Asia.
These shocking data come as no surprise in the wake of recent studies showing drastic declines in elephant populations across Central Africa, not least in Gabon. The challenge is to provide effective protection for our remaining elephants before it's too late.

The article is available for free download following the link below.

Reference

Monday 14 October 2013

New species of parasitic wasp described for Gabon

Francais
Une révision récente de spécimens de musée a révélé 11 nouvelles espèces de guêpes Ichneumonoïdés pour plusieurs pays africains dont le Gabon. Publiée dans la nouvelle édition de African Invertebrates, l’étude se focalise sur le genre Diaparsis. Ces guêpes sont connues pour parasiter les coléoptères en Europe, mais on ne sait rien de leurs préférences d’hôtes en Afrique. Une nouvelle espèce, Diaparsis abstata a été décrite à partir d’échantillons de musée collectés dans le parc national de Moukalaba-Doudou au Gabon (et aussi en Afrique du Sud).

English
A recent revision of museum specimens has revealed 11 new species of ichneumon wasp for several African countries including Gabon. Published in a recent edition of African Invertebrates the study focuses on the genus Diaparsis. These wasps are known to parasitize beetles in Europe, but nothing is known about their host preferences in Africa. One new species, Diaparsis abstata was described from museum samples collected in Moukalaba-Doudou NP, Gabon (as well as S.Africa).

Reference:
Khalaim, A.I. (2013) Afrotropical species of Diaparsis Forster, 1869 (Hymenoptera: Ichneumonidae: Tersilochinae). African Invertebrates, 54, 127–159.

The article is available for free download at this link: 
Afrotropical species of Diaparsis

New plant species for Gabon

Francais
Une nouvelle espèce dans la famille des Achariaceae : Mocquerysia distans a été décrite dans la dernière édition de Plant Ecology and Evolution par F. Breteler de l’Université de Wageningen en Hollande. Cette publication vient à la suite d’une autre en début d’année du même auteur annonçant une nouvelle espèce d’Uapaca. Mocquerysia distans a été découverte à partir de collections faites dans la Forêt des Abeilles au centre du Gabon et résulte du réexamen de spécimens anciens d’herbarium.

English
A new species in the Achariaceae family: Mocquerysia distans has been described in the latest edition of Plant Ecology and Evolution by F. Breteler of Wageningen University, Holland, and follows an earlier publication this year by the same author announcing a new Uapaca species. Mocquerysia distans is known from collections made in the Foret des Abeilles in Central Gabon and results from re-examination of old herbarium specimens.


Breteler, F.J. (2013) Novitates Gabonenses 82. A new species of Mocquerysia (Achariaceae, formerly Flacourtiaceae) from Gabon. Plant Ecology and Evolution, 146, 250–253.

See also:
Blogspot: New data on Gabonese flora- April 2013

The lives of Loango's apes and elephants revealed by camera-trapping

Francais
Nos collègues de l’institut Max Planck ont généré des données cruciales sur les singes et les éléphants dans le parc national de Loango grâce à une étude avec des pièges photographiques publiée dans le journal Ecology and Evolution. En utilisant des pièges photographiques contrôlés à distance associés avec une puissante nouvelle technique d’analyse connue sous le nom de "Spatially Explicit Capture Recapture (SECR)", ils ont été capables de déduire tout un ensemble de mesures sur les populations, notamment l’abondance, la densité, la taille du domaine vital, la composition et la structure sociale des groupes. Ils ont estimé 1,72, 1,2 et 1,3 chimpanzés, gorilles et éléphants par km2 respectivement et des tailles de domaines vitaux de 41 km2, 50 km2, et 59 km2 respectivement. Quatre groupes sociaux ont été identifiés pour les chimpanzés, variant en taille de 13 à 45 individus. Les gorilles ont été répartis dans 8 groupes sociaux qui ont une taille moyenne de 9,5 et 18 groupes ont été identifiés pour les éléphants. Le ratio des mâles et femelles étaient 1:2,1, 1:3,2, et 1:2 pour les chimpanzés, gorilles, et éléphants respectivement. 

Ces données sont cruciales pour orienter les approches de gestion adaptative de conservation à l’intérieur des parcs et illustre l’utilité de ces techniques pour l’étude des populations des grands mammifères dans d’autres sites. Max Planck est aussi impliqué dans un projet qui a développé un logiciel de reconnaissance faciale pour les singes (SAISBECO : http://www.saisbeco.com).

English
Our colleagues at the Max Planck Institute have generated some valuable data on the ape and elephant population in Loango NP through a camera-trapping study recently published in Ecology and Evolution. By using remote camera traps in conjuction with a powerful new analysis technique known as Spatially Explicit Capture Recapture (SECR), they were able to derive a whole range of population metrics including abundance, density, home range size, group composition and social structure. They estimated 1.72, 1.2 and 1.3 chimps, gorillas and elephants per km2 respectively and home range sizes of 41km2, 50km2, and 59km2 respectively. 4 social groups were identified for chimps, varying in size from 13 -45 individuals. Gorillas were assigned to 8 social groups with an average group size of 9.5, and 18 groups were identified for elephants. Male to female sex ratios were 1:2.1, 1:3.2, and 1:2 for chimpanzees, gorillas, and elephants, respectively.
These data are valuable for guiding adaptive conservation management approaches inside the parks and illustrate the utility of the techniques for studying large mammal populations at other sites. Max Planck are also involved in a project that has developed facial regonition software for apes (SAISBECO: http://www.saisbeco.com).

Head, J.S., Boesch, C., Robbins, M.M., Rabanal, L.I., Makaga, L. & Kuhl, H.S. (2013) Effective sociodemographic population assessment of elusive species in ecology and conservation management. Ecology and Evolution, 3, 2903–2916.


Nest and camera-trapping survey methods compared in Moukalaba-Doudou

Francais
Nos collègues du projet PROCOBHA à Moukalaba-Doudou viennent tout juste de publier une étude comparant deux méthodes différentes de surveillance des singes. Ils ont utilisé une méthode d’échantillonnage à distance pour effectuer des études sur 30 lignes transects linéaires de 2 Km et des techniques de piégeage photographique afin d’estimer l’abondance.

Selon l’étude, les deux méthodes montrent des résultats similaires, suggérant que les chimpanzés sont plus abondants dans les forêts montagneuses du parc, alors que les gorilles ont une distribution plus homogène à travers les différents types de végétations étudiées.

English
Our colleagues at the PROCOBHA project in Moukalaba-Doudou have just published a study comparing two different survey methods for apes. They used Distance sampling methods to conduct surveys along 30 2km straight line transects, and camera trapping techniques to estimate abundance.
According to the study, the two methods showed similar results, suggesting that chimpanzees are more abundant in the mountainous forest of the park, whereas gorillas were homogeneously distributed across the different vegetation types studied.

Reference
Nakashima, Y., Iwata, Y., Ando, C., Nze Nkoguee, C., Inoue, E., Akomo, E.-F.O., Nguema, P.M., Bineni, T.D., Banak, L.N., Takenoshita, Y., Ngomanda, A. & Yamagiwa, J. (2013) Assessment of landscape-scale distribution of sympatric great apes in African rainforests: Concurrent use of nest and camera-trap surveys. American journal of primatology, 11, 1–11.

Friday 11 October 2013

Olive ridley turtles tracked in Gabon and Angola

Francais
L’ANPN vient tout juste d’être co-auteur d’une nouvelle étude avec nos partenaires de WCS et de l’université d’Exeter sur le suivi satellitaire des tortues bâtardes (olive ridley turtles). De 2007 à 2010, des appareils de localisation GPS ont été attachés sur 18 tortues dans le parc national de Mayumba et 10 au nord de l’Angola, puis elles ont été suivies pendant deux ans. La plupart des tortues de l’étude se trouvaient à moins de 200 km des côtes, avec la plupart des activités dans la Zone Économique Exclusive (ZEE) angolaise. Alors qu’il y a avait une variation dans les mouvements migratoires des tortues, les résultats ont montré qu’elles avaient tendance à partir vers le sud après la nidification, puis plus au large dans les eaux profondes entre janvier et mai, puis vers le nord de mars à août.
Cette étude est la plus grande analyse de suivi par satellites des tortues bâtardes à ce jour et elle fournit un précieux aperçu sur les mouvements de cette espèce après la nidification. Avec une meilleure compréhension des efforts de pêche et des taux de captures accidentelles, ces données peuvent aider dans le développement des stratégies de pêche durable.

English
ANPN has just co-authored a new study with our partners at WCS and the University of Exeter on the satellite tracking of olive ridley turles. From 2007-2010, GPS tracking devices were attached to 18 turtles in Mayumba National Park and 10 in northern Angola, and then followed for up to 2 years. Most of the study turtles ranged within 200km from the coast, with most activity in the Angolan EEZ zones. While there was variation in turtle migratory patterns, the results showed that they tended to move south after nesting, then further offshore to deeper waters between January-May, then north during March-August.
This study is the largest satellite-tracking analyses of olive-ridley turtles to date, and provides a valuable insight into the post-nesting movements of this species. Along with increased understanding of fishing effort and bycatch rates, these data can aid in the development of sustainable fishing strategies.

Reference
Pikesley, S.K., Maxwell, S.M., Pendoley, K., Costa, D.P., Coyne, M.S., Formia, A., Godley, B.J., Klein, W., Makanga-Bahouna, J., Maruca, S., Ngouessono, S., Parnell, R.J., Pemo-Makaya, E. & Witt, M.J. (2013) On the front line: integrated habitat mapping for olive ridley sea turtles in the southeast Atlantic (ed R Loyola). Diversity and Distributions, n/a–n/a.


New killifish species for Gabon

Francais
Une nouvelle espèce de poisson a été découverte dans le Massif du Chaillu, au sud du Gabon. Aphyosemion grelli fait partie des Nothobranchidae qui sont des petits poissons Cyprinodontes ovipares colorés (killies ou killifish). Plus de 80 espèces d’Aphyosemion existent dans le bassin du Congo et ceci est la dixième découverte dans le Massif du Chaillu, une zone réputée pour la diversité de ses Cyprinodontes ovipares. Les poissons ont été trouvés à un seul endroit, un petit ruisseau qui coule dans la rivière Ikoy, dans la province de la Ngounié.

English
A new fish species has been discovered in the Massif de Chaillu, southern Gabon. Aphyosemion grelli is part of the Nothobranchidae, which are small, colourful killifish.
Over 80 Aphyosemion species are known to exist in the Congo basin, and this is the tenth discovered in the Massif de Chaillu, an area renowned for its killifish diversity. The fish were found in just one location, a small stream off the Ikoy river, in the Ngounie province.

Reference
Valdesalici, S. & Eberl, W. (2013) Aphyosemion grelli (Cyprinodontiformes : Nothobranchiidae), a new species from the Massif. , 63, 155–160.

Apologies for lack of posts

Apologies to readers for the absence of blogposts during September; I was away and am now busy catching up. More posts are on their way very soon.

Friday 4 October 2013

Hunting pressures high inside PAs in Equatorial Guinea

Francais
Des nouvelles données sont disponibles sur le statut des populations de grands singes et des éléphants en Guinée Équatoriale. Publiés dans l’édition PLOS One de ce mois, les chercheurs ont effectué des études des lignes transects à travers le pays afin d’évaluer la pression de chasse et estimer les densités de mammifères dans les aires protégées et non protégées. Ils ont estimé qu’il y a environ 7800 chimpanzés, 3300 gorilles et moins de 900 éléphants qui restent dans le pays. De plus, la pression de chasse s’est révélée grande à travers le pays, y compris à l’intérieur de la plupart des parcs nationaux. D’ailleurs, les zones protégées de façon générale n’ont aucun effet statistiquement significatif sur la distribution des mammifères. Seul un parc national a montré une concentration de grands mammifères et une absence de signes humains, dans une zone montagneuse reculée. Les auteurs ont fait ressortir les problèmes liés à une application inefficace de la loi dans le pays et le besoin d’améliorer les efforts de conservation transfrontaliers.

English
New data are available on the status of great ape and elephant populations in Equatorial Guinea. Published in this month's edition of PLOS One, the researchers conducted line transect surveys across the country to evaluate hunting pressures and estimate mammalian densities in protected and unprotected areas. They estimated that there are around 7,800 chimpanzees, 3,300 gorillas and fewer than 900 elephants remaining in the country. Furthermore, hunting pressure was shown to be high across the country, including inside most national parks, and overall PA's had no statistical significance on  mammalian distributions. Only one National Park showed a concentration of large mammals and absence of human sign, in a remote and mountainous area.The authors highlighted the problems related to ineffective law enforcement in the country and the need to improve cross-boundary conservation efforts.

Reference
Murai M, Ruffler H, Berlemont A, Campbell G, Esono F, et al. (2013) Priority Areas for Large Mammal Conservation in Equatorial Guinea. PLoS ONE 8(9): e75024. doi:10.1371/journal.pone.0075024

Tuesday 27 August 2013

Priority Primate Areas identified in Tanzania

Francais
Les chercheurs de WCS viennent tout juste de publier une étude dans le magazine Oryx de ce mois, identifiant une liste de zones prioritaires pour la conservation des primates non-humains en Tanzanie. Une évaluation du statut de conservation des primates dans le pays a été menée en évaluant les données de distribution des espèces, les critères de la liste rouge de l'IUCN et les risques d'extinction dans 62 sites. Ceci a été utilisé pour générer "les scores de conservation taxonomique" ("taxon conservation scores") propres à chaque espèce, lesquels ont été additionnés dans chaque site pour déduire une classification des Zones Prioritaires des Primates. Leurs résultats montrent que la protection adéquate de neuf sites prioritaires - tous étant des aires protégées - serait nécessaire pour protéger les 27 espèces de primates tanzaniens. Cinq sites supplémentaires seraient nécessaires pour protéger toute la diversité des primates au niveau des sous-espèces; couvrant seulement 1.1% de la superficie totale du pays. Cependant, avec l'un des plus grand taux de déforestation en Afrique, une augmentation des pressions dues à l'utilisation des terres et une population de 45 millions d’habitants, une protection adéquate de 10,000Km2 s'avérerait être un challenge. La Tanzanie n'est pas seulement un refuge mondial pour les primates, mais  aussi un pays qui a une biodiversité exceptionnelle. Plusieurs des Zones Prioritaires des Primates sont également des Zones Importantes pour les Oiseaux ("Important Bird Areas - IBAs"). Les outils scientifiques de priorisation, tels que ceux-ci, sont précieux pour concentrer les efforts de conservation et orienter les plans nationaux d’aménagement du territoire.

English
WCS researchers have just published a study in this month's Oryx, identifying a list of priority areas for primate conservation in Tanzania. An assessment of the country's primate conservation status was carried out by evaluating species distibution data, IUCN red list criteria and extinction risk at 62 sites. This was used to generate species-specific 'taxon conservation scores', which were then summed at each site to derive ranks for Priority Primate Areas.
Their results show that adequate protection of nine priority sites - all of them existing protected areas- would be necessary to protect all of Tanzania's 27 primate species. A further 5 sites would be needed to protect the full primate diversity at the subspecies level; covering just 1.1% of the country's total land area. However, with one of the highest rates of deforestation in Africa, increasing land-use pressures and a population size of 45 million, adequate protection of 10,000 km2 may prove to be a challenge.
Tanzania is not only an important global refuge for primates, but a country of exceptional biodiversity. Many of the Primate Priority Areas are also Important Bird Areas (IBAs). Science-based priority setting tools like this one are valuable for focussing conservation efforts and guiding national land-use plans.

This article is available for download:
Davenport TRB, Nowak K, Perkin A (2013). Priority Primate Areas in Tanzania. Oryx, FirstView Article pp 1-13

Friday 23 August 2013

Biting flies more prevalent in disturbed forest in Gabon

Francais
Nos collègues de l’IRET et de l’USTM ont été très occupés à étudier les mouches suceuses de sang du sud est du Gabon, dans une tentative pour mieux comprendre les risques qu’ils représentent pour la santé des humains en tant que potentiels vecteurs de maladies. L’année dernière, une étude a été publiée se penchant sur la diversité des mouches à chevaux (Tabanidae). Au début de cette année, une autre étude s’est focalisée sur les mouches piqueuses du genre Stomoxys au cours de laquelle les auteurs ont réussi à identifier les espèces hôtes dont ces mouches parasites se nourrissent en analysant le sang contenu dans leur tube digestif.
Maintenant, une nouvelle étude a été publiée examinant les changements dans la structure des communautés de Stomoxys et l’abondance le long d’un gradient de perturbation anthropique. L’équipe a comparé la diversité spécifique et l’abondance au fil du temps sur trois sites à dégradation croissante : forêt primaire, forêt secondaire et milieu urbain (la ville de Makokou).
Leurs résultats montrent qu’alors que sept espèces vivent en sympatrie dans tous les types d’environnements, les préférences d’habitats sont propres à chaque espèce ; par exemple la mouche charbonneuse (S. calcitrans) préfère les environnements anthropisés, alors que S. xanthomelas préfère les forêts primaires. Globalement, l’abondance des Stomoxys était la plus élevée dans les forêts secondaires, la plus faible dans les forêts primaires de basse altitude, et saisonnièrement la plus basse en Octobre et Novembre.
Même si peu de choses sont connues sur l’écologie spécifique de la maladie associée à chacun de ces vecteurs, les mouches Stomoxys sont reconnues comme des vecteurs de maladies, telles que l’anaplasmose (Anaplasma marginale), le trypanosome (Trypanosoma spp.) et divers virus bovins. Alors que les forêts au Gabon deviennent dégradées et que plus de terres sont converties pour le développement urbain et l’agriculture, l’impact négatif de ce développement va au delà des questions de perte de la biodiversité et devient inquiétant pour la santé humaine. Des études comme celle-ci nous montrent que les forêts dégradées peuvent être associées avec plus de populations d’insectes vecteurs. Des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre le rôle que Stomoxys joue dans la transmission des maladies au Gabon.
 
English
Our colleagues at IRET and USTM have been busy studying the bloodsucking flies from the NE of Gabon, in an attempt to better understand the risks they present to human health as potential disease vectors. Last year, a study was published looking at species diversity in horse-flies (Tabanids), and earlier this year another focussed on biting flies of the genus Stomoxys, where the authors successfully identified the host species these parasitic flies had fed on, by analysing blood in the flies' guts.
Now a new study has been published, looking at changes in Stomoxys community structure and abundance across a man-made disturbance gradient. The team compared species diversity and abundance over time at three sites of increasing degradation: primary forest, secondary forest and an urban environment (the town of Makokou).
Thier results show that while 7 species live sympatrically in all environments, habitat preference is species-specific; for example the stable fly (S.calcitrans) prefers the man-made environment, whereas S. xanthomelas prefers primary forest. Overall, Stomoxys abundance was highest in secondary forest, and lowest in primary forest, and seasonally lowest in October-November.
Although little is known about the specific disease ecology associated with each of these vectors, Stomoxys flies are known vectors of disease, such as anaplasmosis (Anaplasma marginale), trypanosomosis (Trypanosoma spp.) and different bovine viruses. As forests in Gabon become degraded and more land is converted for urban development and agriculture, the negative impacts of this development reach beyond questions of biodiversity loss, and cause concern for human health. Studies such as this one shows us that degraded forests can be associated with more abundant insect vector populations. Further investigations are needed to understand more about the role Stomoxys plays in transmitting disease in Gabon.

References
Mavoungou JF, Picard N, Kohagne LT, M'Batchi B, Gilles J, Duvallet G, 2013. Spatio-temporal variation of biting flies, Stomoxys spp. (Diptera: Muscidae), along a man-made disturbance gradient, from primary forest to the city of Makokou (North-East, Gabon). Medical and Veterinary Entomology 27:339-345.

Mavoungou JF, Kohagne TL, Acapovi-Yao GL, Gilles J, Ketoh KG, Duvallet G, 2013. Vertical distribution of Stomoxys spp. (Diptera: Muscidae) in a rainforest area of Gabon. African Journal of Ecology 51:147-153.


Mavoungou, J.F., Makanga, B.K., Acapovi-Yao, G., Desquesnes, M. & M’Bachi, B. (2012). Abundance and species diversity of Tabanids (Diptera) in the biosphere reserve Ipassa-Makokou (Gabon) during the rainy season. Parasite-Journal de la Societe Francaise de Parasitologie 19, 165–171.

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