Thursday 24 July 2014

Young gorillas drop food to their elders

Francais
Une nouvelle étude de nos collègues de PROCOBHA nous donne un aperçu intéressant sur le comportement alimentaire des gorilles. En observant le groupe habitué ‘Gentil’ dans le Parc National de Moukalaba-Doudou, les chercheurs ont découvert que lorsqu’ils se nourrissent dans les arbres, les gorilles laissent souvent tomber leur nourriture. Cependant, cela est presque souvent fait lorsque d’autres gorilles sont assis en dessous, et cela n’est presque jamais fait lorsqu’il n’y a pas de gorilles sur le sol, suggérant que la nourriture est laissée tomber de façon délibérée pour les autres.
Les chercheurs ont alors examiné l’âge et le sexe des « donneurs » et de leurs receveurs. Sans surprise, les dos argentés étaient souvent les receveurs, mais jamais les « donneurs ». En fait, la majorité des « donneurs » de nourriture étaient immature ; dans 90% des cas, les receveurs étaient plus âgés que les « donneurs ». Plus précisément, le scénario le plus commun était que les jeunes individus laissent tomber la nourriture pour les demi-frères et sœurs ainés.

Le groupe ‘Gentil’ est un grand groupe de gorilles, avec 22 membres qui y ont été sevrés. Il est difficile pour un nombre important de gorilles de se nourrir au même moment sur un seul arbre, et les jeunes gorilles ont plus de chance de perdre contre les individus plus âgés. Cela étant, les auteurs suggèrent que ce comportement est une tactique développé par les jeunes gorilles pour défendre leurs parcelles d’alimentation et éviter la compétition dans les arbres.

English
A new study from our colleagues at PROCOBHA gives us an interesting insight into the feeding behaviour of gorillas. By observing the habituated ‘Gentil’group  in Moukalaba-Doudou NP,  researchers discovered that when feeding in trees, gorillas often drop their food. However, this is almost always done when other gorillas are sitting underneath, and almost never done when there are no gorillas on the ground, suggesting that food is being dropped deliberately to others.
The researchers then looked at the age and sex of the droppers and their recipients. Unsurprisingly, silverbacks were often receivers, but never droppers. In fact, the majority of food droppers were immature gorillas; in 90% of cases the recipients were older than the droppers. More specifically, the most common scenario was a young individual dropping food to an elder half-sibling.

Group Gentil is a large gorilla group, with 22 weaned group members. It is difficult for large numbers of gorillas to feed at the same time in a single tree, and younger gorillas are more likely to lose out against older individuals. Given this, the authors suggest that this behaviour is a tactic developed by younger gorillas to defend their feeding patches and avoid competition in trees. 

Reference
Iwata, Y. (2014). Food dropping as a food transfer mechanism among western lowland gorillas in Moukalaba-Doudou National Park, Gabon. Primates, 55, 353–358. doi:10.1007/s10329-014-0417-3

Tuesday 8 July 2014

New data on chimp tool use in Moukalaba-Doudou

Francais
Les chercheurs de l’USTM et de l’Université de Kyoto viennent tout juste de publier une nouvelle étude sur l’utilisation des outils par les chimpanzés à Moukalaba-Doudou. L’équipe suit une communauté de chimpanzés dans la région du mont Doudou dans le parc depuis 2012, où ils ont pu collecter directement et indirectement des données sur l’utilisation des outils. Leurs résultats confirment des découvertes d’études antérieures sur l’utilisation des outils au Gabon. Les chimpanzés utilisent des morceaux de bois épais avec des extrémités arrondies pour craqueler les ouvertures de ruches et des morceaux de bois plus fins pour élargir les ouvertures et extraire le miel. Ils ont aussi observé un chimpanzé marteler avec un morceau de bois un arbre creux sur le sol, alors qu’un deuxième chimpanzé attendait à l’extrémité de l’arbre. Alors que les données concluantes manquent, les auteurs spéculent que le morceau de bois était utilisé pour faire sortir un petit mammifère. Si cela est vrai, ce serait la première fois que l’on reporterait les chimpanzés d’Afrique centrale chassant avec des outils.
 
English
Researchers from USTM and Kyoto University have just published a new study on chimp tool use in Moukalaba-Doudou. The team has been following a community of chimpanzees in the Mont Doudou region of the park since 2012, where they have collected direct and indirect data on tool use. Their results confirm previous findings of tool use in Gabon. Chimps use thick sticks with blunt ends to crack open the entrances of beehives, and thinner sticks to enlarge entrances and extract honey. They also observed a chimp pounding a hollow log on the ground with a stick, while a second chimp waited at the end of the log. While conclusive data are lacking, they speculate that the stick was being used to drive out a small mammal. If true, this would be the first documentation of Central African chimpanzees hunting with tools.

Reference
Ebang Ella, GW and Yamagiwa, J (2014). Use of tool sets by chimpanzees for multiple purposes in Moukalaba-Doudou National Park, Gabon. Primates DOI 10.1007/s10329-014-0431-5


Thursday 3 July 2014

Whale shark bycatch is high in Gabon, but impact is low

Francais
Le requin-baleine (Rhincodon typusis) est le poisson le plus large du monde et il se trouve dans les eaux tropicales à travers le monde. Les populations sont considérées comme étant menacées par la pêche au harpon et les pratiques de pêche illégale. Le requin-baleine est d’ailleurs sous le statut de Vulnérable sur la liste rouge de l’UICN, sur l’Appendice II de la Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices appartenant à la Faune Sauvage (ou Convention de Bonn), et également sur l’Appendice II de la CITES. Cependant, on ne sait pas grand chose de l’interaction entre les requins-baleines avec la pêche, ou ce qui arrive aux prises accidentelles.
Une étude récente a examiné l’impact de la pêche sur les requins-baleines. L’équipe, qui comprenait des chercheurs de l’IRD, a examiné une grande base de donnée des registres de bord des bateaux de pêche espagnols et français sur une période de 30 ans dans les océans Atlantique et Indien en même temps. Ils ont identifié des points chauds majeurs d’observation des requins-baleines et de prises accidentelles des côtes du Gabon jusqu’en Angola. Cependant, le taux de mortalité des requins capturés était très faible : seulement deux des 145 requins-baleines capturés par les filets étaient morts (et aucun ne l’était près des eaux gabonaises).
Les résultats de cet article suggèrent que le Gabon pourrait abriter une importante population de requins-baleines. Dans plusieurs endroits du monde, le tourisme de plongée s’est développé autour de cette espèce, et s’est révélé être très lucratif.  Étant donné le fort taux des incidences de captures accidentelles des requins-baleines observé dans cette région, les auteurs souligne l’importance du suivi post-lâcher à long terme.
                                Source: http://en.wikipedia.org/wiki/File:Whale_shark_Georgia_aquarium.jpg#metadata 

English
The whale shark (Rhincodon typusis) is the world's largest fish and found in tropical waters around the world. Populations are thought to be threatened by harpoon fishing and unregulated fishing practices, and it is on the IUCN red-list as Vulnerable, on Appendix II of the Convention of Migratory Species of Wild Animals, and also CITES Appendix II. However, not much is known about the interaction of whale sharks with fisheries, or what happens to accidental bycatch.
A recent study looked at the impacts of fishing on whale sharks. The team, which included researchers from IRD, looked at a large data-set of Spanish and French fishing boat logbooks over a 30 year period in both the Atlantic and Indian Oceans. They found major hotspots of whale shark sightings and bycatch off the coast of Gabon and down to Angola. However, the mortality rates of the captured whales was very low: only two of the 145 whale sharks caught by nets died (and neither of these were near Gabonese waters).
The results from this paper suggest that Gabon may harbour an important population of whale sharks. In several locations around the world dive tourism has developed around this species, and has proven to be very lucrative. Given the high rate of incidental whale shark capture observed in this area, the authors highlight the importance of long-term post-release monitoring.

Reference
Anna Capietto, Lauriane Escalle, Pierre Chavance, Laurent Dubroca, Alicia Delgado de Molina, Hilario Murua, Laurent Floch, Alain Damiano, David Rowat, Bastien Merigot (2014). Mortality of marine megafauna induced by fisheries: Insights from the whale shark, the world’s largest fish. Biological Conservation. 174:147–151. 

Tuesday 1 July 2014

Bats with fragmented ranges harbour more viruses

Francais
Nos collègues du CIRMF ont récemment publié une étude sur les réservoirs viraux chez les chauves-souris. Les chercheurs ont examiné la présence des virus sur près de 7000 chauves-souris appartenant à 15 espèces qu’ils avaient collectées sur plusieurs années au Gabon, République du Congo, RCA et au Sénégal. En combinant leurs résultats avec ceux déjà publiés dans la littérature, ils ont mis à jour les listes des virus pour chaque espèce. Ils ont alors comparé la richesse virale aux données écologiques obtenues dans la littérature, notamment les distributions géographiques de chaque espèce prises du site web de l’UICN. Ils ont trouvé que la richesse virale chez les chauves-souris était grande chez les chauves-souris de grande taille qui avaient une aire de distribution plus large et plus fragmentée. Il n’y avait pas de lien entre les comportements migratoires ou sédentaires et la richesse virale.

Les auteurs attribuent ce résultat aux processus biogéographiques liés à l’expansion et contraction historique de l’aire de distribution des chauves-souris, au lieu des pertes récentes d’habitats dues aux hommes. Ils considèrent cependant que ces pertes d’habitats sont un processus indépendant. Les chauves-souris sont des réservoirs pour beaucoup de virus et les auteurs révèlent l’importance de prendre en compte l’étendue de la fragmentation pour comprendre les modes de circulation virale et des maladies infectieuses émergentes en Afrique.

English
Our colleagues at CIRMF have recently published a study on viral reservoirs in bats. The researchers screened for viruses in almost 7,000 bats of 15 species that they collected in Gabon, R. Congo, CAR and Senegal over several years. Combining their results with published literature, they updated virus lists for each species. They then compared viral richness to ecological data taken from the literature, including the geographical distributions of each species taken from the IUCN website. They found that viral richness in bats was greater in large-bodied bats which had larger, and more fragmented range areas. There was no relationship found between migratory or roosting behaviour and viral richness. 
The authors attribute this result to bio-geographical processes linked to the historical expansion and contraction of bat species distribution range, rather than recent human-induced habitat loss, which they consider to be an independent process. Bats are reservoirs for many viruses and the authors highlight the importance of considering range fragmentation to understand patterns of viral circulation and emerging infectious disease in Africa.

Reference (download pdf at this link)
Maganga GD, Bourgarel M, Vallo P, Dallo TD, Ngoagouni C, et al. (2014) Bat Distribution Size or Shape as Determinant of Viral Richness in African Bats.PLoS ONE 9(6): e100172. doi: 10.1371/journal.pone.0100172


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