Tuesday 27 August 2013

Priority Primate Areas identified in Tanzania

Francais
Les chercheurs de WCS viennent tout juste de publier une étude dans le magazine Oryx de ce mois, identifiant une liste de zones prioritaires pour la conservation des primates non-humains en Tanzanie. Une évaluation du statut de conservation des primates dans le pays a été menée en évaluant les données de distribution des espèces, les critères de la liste rouge de l'IUCN et les risques d'extinction dans 62 sites. Ceci a été utilisé pour générer "les scores de conservation taxonomique" ("taxon conservation scores") propres à chaque espèce, lesquels ont été additionnés dans chaque site pour déduire une classification des Zones Prioritaires des Primates. Leurs résultats montrent que la protection adéquate de neuf sites prioritaires - tous étant des aires protégées - serait nécessaire pour protéger les 27 espèces de primates tanzaniens. Cinq sites supplémentaires seraient nécessaires pour protéger toute la diversité des primates au niveau des sous-espèces; couvrant seulement 1.1% de la superficie totale du pays. Cependant, avec l'un des plus grand taux de déforestation en Afrique, une augmentation des pressions dues à l'utilisation des terres et une population de 45 millions d’habitants, une protection adéquate de 10,000Km2 s'avérerait être un challenge. La Tanzanie n'est pas seulement un refuge mondial pour les primates, mais  aussi un pays qui a une biodiversité exceptionnelle. Plusieurs des Zones Prioritaires des Primates sont également des Zones Importantes pour les Oiseaux ("Important Bird Areas - IBAs"). Les outils scientifiques de priorisation, tels que ceux-ci, sont précieux pour concentrer les efforts de conservation et orienter les plans nationaux d’aménagement du territoire.

English
WCS researchers have just published a study in this month's Oryx, identifying a list of priority areas for primate conservation in Tanzania. An assessment of the country's primate conservation status was carried out by evaluating species distibution data, IUCN red list criteria and extinction risk at 62 sites. This was used to generate species-specific 'taxon conservation scores', which were then summed at each site to derive ranks for Priority Primate Areas.
Their results show that adequate protection of nine priority sites - all of them existing protected areas- would be necessary to protect all of Tanzania's 27 primate species. A further 5 sites would be needed to protect the full primate diversity at the subspecies level; covering just 1.1% of the country's total land area. However, with one of the highest rates of deforestation in Africa, increasing land-use pressures and a population size of 45 million, adequate protection of 10,000 km2 may prove to be a challenge.
Tanzania is not only an important global refuge for primates, but a country of exceptional biodiversity. Many of the Primate Priority Areas are also Important Bird Areas (IBAs). Science-based priority setting tools like this one are valuable for focussing conservation efforts and guiding national land-use plans.

This article is available for download:
Davenport TRB, Nowak K, Perkin A (2013). Priority Primate Areas in Tanzania. Oryx, FirstView Article pp 1-13

Friday 23 August 2013

Biting flies more prevalent in disturbed forest in Gabon

Francais
Nos collègues de l’IRET et de l’USTM ont été très occupés à étudier les mouches suceuses de sang du sud est du Gabon, dans une tentative pour mieux comprendre les risques qu’ils représentent pour la santé des humains en tant que potentiels vecteurs de maladies. L’année dernière, une étude a été publiée se penchant sur la diversité des mouches à chevaux (Tabanidae). Au début de cette année, une autre étude s’est focalisée sur les mouches piqueuses du genre Stomoxys au cours de laquelle les auteurs ont réussi à identifier les espèces hôtes dont ces mouches parasites se nourrissent en analysant le sang contenu dans leur tube digestif.
Maintenant, une nouvelle étude a été publiée examinant les changements dans la structure des communautés de Stomoxys et l’abondance le long d’un gradient de perturbation anthropique. L’équipe a comparé la diversité spécifique et l’abondance au fil du temps sur trois sites à dégradation croissante : forêt primaire, forêt secondaire et milieu urbain (la ville de Makokou).
Leurs résultats montrent qu’alors que sept espèces vivent en sympatrie dans tous les types d’environnements, les préférences d’habitats sont propres à chaque espèce ; par exemple la mouche charbonneuse (S. calcitrans) préfère les environnements anthropisés, alors que S. xanthomelas préfère les forêts primaires. Globalement, l’abondance des Stomoxys était la plus élevée dans les forêts secondaires, la plus faible dans les forêts primaires de basse altitude, et saisonnièrement la plus basse en Octobre et Novembre.
Même si peu de choses sont connues sur l’écologie spécifique de la maladie associée à chacun de ces vecteurs, les mouches Stomoxys sont reconnues comme des vecteurs de maladies, telles que l’anaplasmose (Anaplasma marginale), le trypanosome (Trypanosoma spp.) et divers virus bovins. Alors que les forêts au Gabon deviennent dégradées et que plus de terres sont converties pour le développement urbain et l’agriculture, l’impact négatif de ce développement va au delà des questions de perte de la biodiversité et devient inquiétant pour la santé humaine. Des études comme celle-ci nous montrent que les forêts dégradées peuvent être associées avec plus de populations d’insectes vecteurs. Des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre le rôle que Stomoxys joue dans la transmission des maladies au Gabon.
 
English
Our colleagues at IRET and USTM have been busy studying the bloodsucking flies from the NE of Gabon, in an attempt to better understand the risks they present to human health as potential disease vectors. Last year, a study was published looking at species diversity in horse-flies (Tabanids), and earlier this year another focussed on biting flies of the genus Stomoxys, where the authors successfully identified the host species these parasitic flies had fed on, by analysing blood in the flies' guts.
Now a new study has been published, looking at changes in Stomoxys community structure and abundance across a man-made disturbance gradient. The team compared species diversity and abundance over time at three sites of increasing degradation: primary forest, secondary forest and an urban environment (the town of Makokou).
Thier results show that while 7 species live sympatrically in all environments, habitat preference is species-specific; for example the stable fly (S.calcitrans) prefers the man-made environment, whereas S. xanthomelas prefers primary forest. Overall, Stomoxys abundance was highest in secondary forest, and lowest in primary forest, and seasonally lowest in October-November.
Although little is known about the specific disease ecology associated with each of these vectors, Stomoxys flies are known vectors of disease, such as anaplasmosis (Anaplasma marginale), trypanosomosis (Trypanosoma spp.) and different bovine viruses. As forests in Gabon become degraded and more land is converted for urban development and agriculture, the negative impacts of this development reach beyond questions of biodiversity loss, and cause concern for human health. Studies such as this one shows us that degraded forests can be associated with more abundant insect vector populations. Further investigations are needed to understand more about the role Stomoxys plays in transmitting disease in Gabon.

References
Mavoungou JF, Picard N, Kohagne LT, M'Batchi B, Gilles J, Duvallet G, 2013. Spatio-temporal variation of biting flies, Stomoxys spp. (Diptera: Muscidae), along a man-made disturbance gradient, from primary forest to the city of Makokou (North-East, Gabon). Medical and Veterinary Entomology 27:339-345.

Mavoungou JF, Kohagne TL, Acapovi-Yao GL, Gilles J, Ketoh KG, Duvallet G, 2013. Vertical distribution of Stomoxys spp. (Diptera: Muscidae) in a rainforest area of Gabon. African Journal of Ecology 51:147-153.


Mavoungou, J.F., Makanga, B.K., Acapovi-Yao, G., Desquesnes, M. & M’Bachi, B. (2012). Abundance and species diversity of Tabanids (Diptera) in the biosphere reserve Ipassa-Makokou (Gabon) during the rainy season. Parasite-Journal de la Societe Francaise de Parasitologie 19, 165–171.

Standard method for ageing forest elephants

Francais
Les études basées sur l’observation des éléphants au Gabon ont été conduites par de nombreux chercheurs pendant des années et sont toujours en cours dans des endroits comme le bai de Langoué. Cependant, les méthodes utilisées pour estimer l’âge des éléphants varient et il n’y a pas eu de protocole standard adopté sur l’aire de distribution de l’espèce. Andrea Turko, un biologiste qui a étudié les éléphants au bai de Dzanga en RCA pendant plus de 20 ans vient tout juste de publier une procédure d’évaluation standardisée qui peut être utilisée par les chercheurs afin de déterminer l’âge des éléphants de la naissance à l’âge adulte. Si cette méthode est adoptée comme procédure standard par les études à long terme dans les bai, elle pourrait s’avérer être un outil important pour générer des données comparables à l’échelle régionale sur la dynamique des populations. Cette méthode pourrait aussi être critique dans les stratégies de la conservation.

English
Observational studies of elephants in Gabon have been conducted by numerous researchers over the years, and are ongoing at places like Langoue Bai. However, the methods used for estimating the ages of elephants vary, and there has been no standard protocol adopted across the species' range. Andrea Turkalo, a biologist who has studied forest elephants at Dzanga bai in CAR for more than 20 years, has just published a standard ageing rubric that can be used by researchers to age elephants from birth to adulthood. If adopted as standard procedure by long-term bai studies, this could prove to be an important tool for generating comparable region-wide data on population dynamics and critical to conservation strategies.

Turkalo AK, 2013. Estimating forest elephant age. African Journal of Ecology 51:501-505.


Are conservation biologists working too hard?

Francais
Nous connaissons déjà la réponse à cette question, mais elle a été maintenant scientifiquement prouvée dans une nouvelle étude parue en octobre dans Biological Conservation. En regardant les données du système de soumission de manuscrit en ligne, les auteurs ont découvert que presque 20% des soumissions en jours ouvrables étaient faites après 19 heures et 11% de toutes les soumissions étaient faites les weekends. Comme on pouvait s’y attendre, il y avait une tendance géographique claire des résultats, avec les biologistes chinois et indiens travaillant le plus les weekends et les japonais soumettant les manuscrits le plus dans la nuit (30%). L’Afrique du Sud était le seul pays africain inclus dans l’étude et il avait l’un des plus bas taux de soumission en dehors des heures de bureau.
Les auteurs mettent en lumière l’importance de concilier les exigences du travail et la vie personnelle et familiale, et exprime leur inquiétude sur l’impact négatif que les habitudes d’augmentation des heures supplémentaires pourraient avoir sur la qualité du travail.
 
English
We already know the answer to that question, but it has now been scientifically proven in a new study in October's issue of Biological Conservation. By looking at data from the journal's online manuscript submission system, the authors discovered that almost 20% of weekday submissions were made after 7pm, and 11% of all submissions were made at weekends. Perhaps not surprisingly, there were clear geographical patterns to the results, with Chinese and Indian biologists working most on weekends, and the Japanese submitting the most manuscripts at night (30%). South Africa was the only African country included in the study, which had one of the lowest rates of submission outside office hours.
The authors highlight the importance of balancing work demands with family and personal life, and express concern about the negative impact increasing overtime habits could have on work quality.

Campos-Arceiz A, Koh LP, Primack RB (2013). Are conservation biologists working too hard? Biological Conservation 166:186-190.

Tuesday 20 August 2013

Crocodiles- the forgotten seed dispersers?

Francais
Avec leur réputation de super-prédateur et carnivore obligatoire, les crocodiles sont généralement supposés être incapables de digérer les plantes et jusqu’à maintenant, n’ont pas été considérés comme agents disséminateurs de graines.
Une nouvelle étude prouve que cela est une supposition fausse, avec un examen de la littérature existante et de nouvelles données sur le régime alimentaire de 18 espèces de crocodiliens. Les auteurs ont trouvé de nombreuses preuves de comportement frugivore dans 72% des espèces, avec un large éventail de fruits consommés. Au Gabon, le comportement frugivore a été observé dans 9% des crocodiles nains (Osteolaemus tetraspis) étudiés et ils sont réputés pour manger Sacoglottis gabonenis (Pauwels et al., 2007).
Alors que la plupart des fruits sont ingérés accidentellement, une consommation délibérée de grande quantité de fruits a été observée. Cependant, le devenir et la viabilité des graines n’ont pas été étudiés, même si la plupart des rapports indiquent que les graines sont soit régurgitées ou passent à travers le tube digestif intactes et se retrouvent dans les fèces. Comme les crocodiles occupent de larges territoires, il est absolument possible qu’ils jouent le rôle d’agents de dissémination efficace pour les graines. La saurochorie des crocodiliens présente une niche fascinante pour la recherche future.
 
English
With their reputation as a top predator and obligate carnivore, crocodiles are generally assumed to be incapable of digesting vegetation and until now, have not been considered as agents of seed dispersal.
A new study proves this to be an erroneous assumption, with a review of existing literature and new data on the diets of 18 species of crocodilian. The authors found widespread evidence of frugivory in 72% of species, with a wide range of fruits consumed. In Gabon, frugivory has been observed in 9% of Dwarf crocodiles (Osteolaemus tetraspis) studied, and they are known to eat Sacoglottis gabonenis (Pauwels et al., 2007).
While many of the fruits are ingested accidentally, deliberate consumption of large quantities of fruit has been observed. However, the fate of seeds and seed viability has not been studied, although most reports indicate that seeds are either regurgitated or pass through the gut intact and are deposited in faeces. As crocodiles have large territories, it is entirely possibile that they function as effective agents of seed dispersal. Crocodilian saurochory presents a fascinating niche for future research.

Reference
Platt SG, Elsey RM, Liu H, Rainwater TR, Nifong JC, Rosenblatt AE, Heithaus MR, Mazzotti FJ, 2013. Frugivory and seed dispersal by crocodilians: an overlooked form of saurochory? Journal of Zoology:n/a-n/a.

Voir aussi:
http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/actu/d/zoologie-crocodiles-alligators-aiment-aussi-fruits-48140/

Hunting primates and the risk of disease spread


Francais


Les maladies épidémiques et les risques de transmission interspécifique de maladies, particulièrement entre les primates non humains et humains, sont une préoccupation sérieuse pour les parcs nationaux. Avec une grande diversité de primates non humains au Gabon, la chasse fréquente et la grande circulation de la viande de brousse, le risque d’exposition est élevé, pas seulement pour les chasseurs et les consommateurs de viande de brousse, mais aussi pour les personnes impliquées dans les saisies de la viande de brousse et la manipulation des primates vivants confisqués. Plusieurs foyers dévastateurs d’Ébola – dont on pense qu’ils se sont propagés aux humains à travers un contact direct avec les grands singes – n’ont pas découragé les populations de la chasse des primates, et des chimpanzés et mandrills orphelins continuent d’apparaitre avec une fréquence déprimante à Libreville.
Nos collègues du CIRMF ont examiné les modèles de prévalence et de transmission des Virus Spumeux Simiens (VSS) entre primates non humains et humains au Gabon (Mouinga-Ondeme and Kazanji, 2013). Le virus a été détecté chez les animaux captifs et sauvages et dans les échantillons de viande de brousse des espèces suivantes : C. solatus, C. nictitans, C. cephus, chimpanzés, gorilles et mandrills, (Mouinga-Ondeme et al., 2012). Les mandrills sont infectés avec deux lignées distinctes du nord et du sud de la rivière Ogooué, ce qui est aussi le cas pour deux autres virus (SIVmnd et STLV-1). De plus, le virus est souvent directement transmis entre primate non humains et humains lorsque les derniers sont mordus par les premiers infectés. Dans l’étude du CIRMF, 24% des personnes étudiées qui ont été mordues par les primates non humains en chassant ou en jouant avec des animaux domestiques sont infectées avec le SFV.
L’infection au SFV chez les primates non humains et humains n’est liée à aucune maladie connue et aucun des sujets humains infectés dans l’étude du CIRMF n’a montré de signes de maladie rétrovirale, même 15 années après l’infection. Cependant, ceci ne veut pas dire que la maladie ne peut pas évoluer ; d’autres études ont montré que des lignées recombinantes peuvent se former, entrainant l’émergence de nouveaux virus à pathogénicité plus élevée. Les foyers majeurs de maladies sont apparus du fait de transmission interspécifique d’agents infectieux entre primates non humains et humains et il est important que nous comprenions mieux l’interaction entre l’écologie de l’hôte et l’évolution virale dans l’émergence de nouvelles maladies zoonotiques et le développement des stratégies appropriées de prévention des maladies afin d’améliorer la santé publique au Gabon.

English
Epidemic disease and the risk of cross-species disease transmission, particularly between primates and humans, is a serious concern for the national parks. With a high diversity of non-human primates in Gabon, frequent hunting and the wide circulation of bushmeat, the risk of exposure is high, not just for hunters and the consumers of bushmeat, but for those involved in bushmeat seizures and handling confiscated live primates. Several devastating outbreaks of Ebola - which is thought to have spread to humans through direct contact with apes- have not discouraged people from hunting primates, and orphaned chimpanzees and mandrills appear with depressing frequency in Libreville. 
Our colleagues at CIRMF have been examining the prevalence and transmission patterns of Simian Foamy Virus (SFV) between primates and humans in Gabon (Mouinga-Ondeme and Kazanji, 2013). The virus has been found in C. solatus, C. nictitans, C. cephus, chimps, gorillas and mandrills, in captive and wild animals, and in bushmeat samples (Mouinga-Ondeme et al., 2012). Mandrills are infected with two distinct strains from north and south of the Ogooué River, which is also the case for two other viruses (SIVmnd and STLV-1). 
Furthermore, this virus is directly transmitted between primates and humans, usually when humans are bitten by infected primates. In CIRMF's study, 24% of people studied who had been bitten by primates while hunting or playing with pets then became infected with SFV.   
SFV infection in both primates and humans is not linked to any known disease, and none of the infected human subjects in CIRMF's study have shown signs of retroviral disease, even 15 years following infection. However, this doesn't mean disease cannot evolve; other studies have shown that recombinant strains can form, leading to the emergence of new viruses of greater pathogenicity. Major disease outbreaks have originated from cross-species transmission of infectious agents between primates and humans, and it is important we understand more about the interaction between host ecology and viral evolution in the emergence of new zoonotic diseases, and in the development of appropriate disease prevention strategies for improving public health in Gabon.

References
Mouinga-Ondeme A, Kazanji M, 2013. Simian Foamy Virus in Non-Human Primates and Cross-Species Transmission to Humans in Gabon: An Emerging Zoonotic Disease in Central Africa? Viruses-Basel 5:1536-1552.

Mouinga-Ondémé, A., Caron, M., Nkoghé, D., Telfer, P., Marx, P., Saïb, A., Leroy, E., Gonzalez, J.-P., Gessain, A. & Kazanji, M. (2012). Cross-species transmission of simian foamy virus to humans in rural Gabon, Central Africa. Journal of virology 86, 1255–60.

Forest fragmentation leads to higher extinction rates



Francais

Une nouvelle étude suggère que les forêts fragmentées sont en train de perdre des espèces à un taux plus élevé que nous le pensions auparavant. L’étude réévalue comment les scientifiques prédisent les taux d’extinction et proposent un meilleur model qui prend mieux en compte les effets de la fragmentation de l’habitat. La relation aire-espèce ("Species Area Relationship", SAR) est un outil qui est beaucoup utilisé en biologie de la conservation pour prédire le nombre d’extinctions quand la taille des habitats diminue. Il est basé sur la supposition que, en général, les risques d’extinction augmentent avec la diminution de la taille de l’habitat. Cependant, le model ne prend pas en compte les effets de la fragmentation et suppose que l’habitat restant n’est pas contigu. Toutefois, en réalité, lorsque les habitats sont de taille réduite, ils deviennent souvent fragmentés.

En incorporant la fragmentation dans le modèle original SAR, les auteurs montrent que le nouveau modèle (SFAR) est mieux adapté aux données réelles et montrent que dans des petits paysages fragmentés le nombre d’espèces restantes est très inferieur à celui prédit par SAR.

Alors que la fragmentation peut avoir un effet positif dans certaines situations (par exemple, protection contre la propagation des maladies), les effets négatifs sont nombreux, notamment : des métapopulations non-viables, l’augmentation de la compétition, la limitation de la dispersion, les changements dans les microclimats et les autres facteurs anthropogéniques tels que l’augmentation du risque de la chasse et de l’établissement des espèces envahissantes.
Le Gabon est une des nations ayant participé au sommet des Nations Unis sur la biodiversité de Nagoya en 2010, où le l’objectif Aichi ("Aichi Target") de protéger 17% des habitats terrestres en 2020 a été convenu comme une étape immédiate pour stopper le déclin de la biodiversité.
Les études comme celle-ci sont des outils importants permettant des évaluations plus précises de la menace de la perte des habitats sur la biodiversité, de sorte que les professionnels de la conservation et les gouvernements soient capables de mesurer le succès des stratégies nationales de biodiversité, affiner les plans nationaux d’aménagement du territoire et de répondre aux objectifs internationaux.

English
A new study suggests that fragmented forests are losing species at a higher rate than previously thought. The study re-evaluates how scientists predict extinction rates and comes up with an improved model that better takes into account the effects of habitat fragmentation.The Species Area Relationship (SAR) is a tool that is widely used in conservation biology to predict the number of extinctions when habitats are reduced in size. It is based on the assumption that, in general, extinction risk increases with decreasing habitat size. However, the model doesn't take into account the effects of fragmentation as it assumes remaining habitat is contiguous. In reality however, as habitats are reduced in size, they often become fragmented. 

By incorporating fragmentation into the original SAR model, the authors show that the new model (SFAR) is a better fit to real data, and show that in small, fragmented landscapes, the number of remaining species is much lower than predicted by SAR.
While fragmentation may have a positive effect in some situations (e.g. protection from disease spread) the negative effects are many, including non-viable metapopulations, increased competition, reduced dispersal, changes in microclimate, and other anthropogenically related factors such as increased risk of hunting and invasive species establishment.
Gabon was a participating nation at the United Nations biodiversity summit in Nagoya in 2010, where the 'Aichi Target' of protecting 17% of terrestrial habitats by 2020 was agreed upon, as an immediate step to stop the decline of biodiversity.
Studies such as these are important tools to allow more precise assessments of the threat of habitat loss on biodiversity, so that conservation practitioners and governments can measure the success of national biodiversity strategies, refine national land-use plans and respond to international targets.

This study is open access and available for download at this link: 
Species-fragmented area relationship

Reference
Hanski I, Zurita GA, Bellocq MI, Rybicki J (2013). Species-fragmented area relationship. Proceedings of the National Academy of Sciences.doi:10.1073/pnas.1311491110



 

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